Syrie: au moins 23 civils tués lundi dans des raids russes à Idleb

Au moins 23 civils ont été tués et des dizaines blessés lundi soir dans d’intenses raids russes contre la ville syrienne d’Idleb (nord-ouest) contrôlée par une coalition de jihadistes et de rebelles, a indiqué une ONG syrienne.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), plusieurs quartiers de la ville ont été visés par les multiples raids de l’aviation de la Russie, pays allié du régime de Bachar al-Assad qu’elle aide dans sa guerre contre les rebelles et les jihadistes.

L’OSDH s’appuie sur un vaste réseau de sources -militants antirégime, rebelles, médicales- à travers le pays ravagé par la guerre depuis plus de cinq ans. Et il n’est pas toujours possible de pouvoir vérifier ces informations.

Les frappes russes sont les plus intenses contre la ville depuis une trêve entre rebelles et régime entrée en vigueur le 27 février mais qui a volé depuis en éclats en raison des innombrables violations, a ajouté l’ONG.

"Au moins 23 civils ont été tués et des dizaines blessés dans les frappes intenses menées par l’aviation russe sur plusieurs quartiers de la ville", a déclaré à l’AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH. Un premier bilan donné lundi soir faisait état de 10 civils tués.

La province d’Idleb, y compris son chef-lieu éponyme, est quasiment sous contrôle de "l’Armée de la conquête", une coalition composée principalement du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, et d’autres groupes jihadistes et rebelles islamistes.

Ces groupes rebelles syriens se sont alliés au puissant Front al-Nosra pour combattre le régime ainsi que les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

La semaine dernière, la Russie avait annoncé qu’elle reportait ses bombardements contre le Front al-Nosra en Syrie pour laisser le temps à ses alliés rebelles de prendre leur distance avec les groupes jihadistes et de délimiter clairement les zones sous leur contrôle.

Ces raids sont survenus après l’annonce dimanche soir du négociateur en chef de l’opposition syrienne Mohammed Allouche alors que le processus de paix avec le régime sous l’égide de l’ONU est à l’agonie. M. Allouche dirige le groupe rebelle d’inspiration salafiste Jaich al-Islam.

La guerre en Syrie a coûté la vie à plus de 280.000 personnes depuis 2011 et poussé à la fuite des millions de personnes. (AFP)

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