Sommet arabe en Algérie : des instances professionnelles de journalistes dénoncent les « abus et mauvais traitements » infligés aux journalistes marocains
Ces instances ont fustigé l’interdiction, par les autorités algériennes, des journalistes marocains d’exercer librement leur travail, ajoutant que nombre d’entre eux ont fait l’objet de détentions et d’interrogatoires, en plus de la confiscation de leurs matériels, en violation flagrante des lois et normes internationales en vigueur dans de telles occasions.
Ainsi, le Conseil national de la presse a relevé que « ces pratiques répressives et intimidantes sont devenues systématiques de la part des autorités algériennes à l’égard des journalistes marocains, l’État algérien ayant auparavant expulsé les journalistes marocains, qui étaient chargés de couvrir les Jeux méditerranéens organisés à Oran, prétextant qu’ils sont des espions ».
« Ces pratiques systématiques préméditées par l’État algérien sont contraires aux obligations que ce pays est tenu de respecter en tant que membre de la Ligue arabe qui accueille le sommet arabe. Elles sont également aux antipodes des principes les plus élémentaires de la liberté de la presse et des médias, telles que reconnues au niveau international », souligne le Conseil.
Le Conseil national de la presse a adressé une lettre à M. Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, pour dénoncer ces agissements à l’égard de la délégation marocaine en Algérie, tout en l’appelant à intervenir d’urgence pour exiger des autorités de ce pays d’autoriser à la délégation d’accomplir son devoir professionnel.
Pour sa part, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a condamné les pratiques et les harcèlements subis à l’aéroport Houari Boumediene par les journalistes marocains qui ont vu leurs matériels confisqués et ont été soumis à des interrogatoires douteux.
« Cet acte honteux prive les Marocains de leur droit à l’information concernant le sommet arabe et la participation marocaine à ce sommet », souligne le SNPM dans son communiqué.
Le syndicat a estimé que les autorités algériennes ne sont plus un interlocuteur digne de confiance, les tenant pour responsables de toute forme d’agression dont pourrait être victime tout journaliste marocain.
Le SNPM a souligné que ce comportement envers les journalistes marocains n’est pas étrange à des autorités sécuritaires répressives, rappelant à cet égard l’expulsion de force, en juin dernier à l’aéroport Houari Boumediene, de la délégation des journalistes marocains qui était chargée de couvrir les Jeux méditerranéens organisés en Algérie.
De son côté, l’Union générale des journalistes arabes a condamné la manière avec laquelle les autorités algériennes ont traité la délégation des journalistes marocains.
L’Union a exprimé sa pleine solidarité avec les revendications du SNPM et dénoncé le traitement réservé à la délégation des journalistes marocains, qui a été contrainte de quitter le territoire algérien, mettant l’accent sur la nécessité de respecter les journalistes et de leur permettre de mener librement leur mission, et ce, conformément aux lois et normes internationales.