Le retrait de confiance par Rabat au représentant de l’ONU a été officailisé jeudi et la rupture serait déjà consommée et irréversible.
La décision des autorités marocaines s’expliquerait par le fait que M. Ross ait failli à son devoir d’impartialité dans la gestion du dossier dont il avait la charge, à savoir la question du Sahara Occidental.
En effet, il a tenté, dans son dernier rapport remis au Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur Ban Ki Moon, le mandat de la MINURSO et les obstacles qui entravent le processus de négociations.
Dans ce même rapport il aurait fait part d’une soit disant tentative de violation des communications entre le siège de la MINURSO à Laayoune et New York par le Maroc, ce qui est totalement faux. Même le Chef de la MINURSO a réfuté cette allégation.
Les autorités marocaines reprochent également à Ross son laxisme flagrant et irresponsable dans l’opération de recensement des sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf en Algérie et ce au grand dam du Haut Commissaire pour les Réfugiés.
Ce laxisme, prouve, si besoin est, que M. Ross est peu soucieux de la situation humanitaire alarmante qui règne dans les camps de la honte de Tindouf où les violations des droits de l’Homme sont monnaie courante.
Pour rappel, Monsieur Ross, dans sa dernière note, relative à la situation au Sahara, a cavalièrement censuré des remarques produite par le chef de la MINURSO à Laayoune, minimisé la situation des droits de l’homme dans les camps de Tindouf et accentué, par contre, ses remarques négatives sur les provinces du Sud, appelant à l’élargissement des prérogatives de la MINURSO pour contrôler les droits de l’homme dans les provinces sahariennes du Maroc.
A noter que la dernière résolution du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental, adoptée en avril 2012, a mis en émoi les chefs du polisario et les généraux algériens en charge de ce dossier.
C’est pourquoi, sommés de permettre au HCR de procéder au recensement des sahraouis dans les camps des séquestrés de Tindouf, Alger et le polisario tentent aujourd’hui d’anticiper ce recensement aux conséquences imprévisibles.
Dernière trouvaille, le gonflement du nombre de sahraouis vivants dans les camps de Tindouf en y incluant des sahraouis algériens, mauritaniens et maliens. A ce sujet, les autorités algériennes auraient déjà délivré à ces faux sahraouis des documents d’identité attestant de leur qualité de réfugiés.
Ainsi, par son irresponsabilité dans le traitement du dossier du Sahara, Christopher Ross, n’a finalement pas réalisé de progrès tangibles, a tenté de dénaturer et de politiser le mandat de la MINURSO, a visé à affaiblir la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes en préconisant l’élargissement du mandat de la MINURSO et la mise en place d’un mécanisme de contrôle de droits de l’Homme à sens unique.
La pertinence, le réalisme et le sérieux de la proposition marocaine d’autonomie fait toujours l’objet d’un intérêt prononcé et d’un large soutien au niveau international. L’adoption, fin avril 2012, par le Conseil de sécurité des Nations unies, à l’unanimité de ses membres, de la résolution 2044 relative à la question du Sahara marocain en est la meilleure preuve.
Christopher Ross ne jouit plus de la confiance du Maroc à cause de “son comportement et de ses initiatives qui lui ôtent désormais toute crédibilité.
C’est pourquoi, il ne serait pas étonnant qu’il, qui n’a, au final, réalisé aucun progrès significatifs dans sa mission d’intermédiation, offrant ainsi l’occasion aux adversaires de polluer les négociations et à entraver la solution politique, soit disqualifié pour poursuivre sa mission.
Le Maroc a brandi le carton rouge pour toutes ces entreprises en violation du mandat qui lui a été confié par les instances onusiennes mais aussi en raison de ses positions pro-Polisario.
M. Ross est aujourd’hui bel et bien sur les starting block pour un départ vers son ranch aux Etats Unis.