« Les prix alimentaires ont encore grimpé fortement tandis que les hausses dans les meubles et vêtements ont également poussé l’inflation annuelle », a commenté Grant Fitzner, économiste de l’ONS.
Les prix de l’essence, « qui sont à des prix record mais sont restés stables pour ce mois », ont paradoxalement atténué l’envolée, a-t-il ajouté. La Banque d’Angleterre (BoE) s’attend à ce que le CPI dépasse les 6% d’ici avril, tandis que certains analystes prévoient qu’il pourrait atteindre 7%, à moins que le gouvernement ne décide d’injecter des milliards de livres dans le secteur de l’énergie afin d’enrayer la montée en flèche des coûts de chauffage.
« Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est que l’évolution depuis novembre provient principalement d’une augmentation du prix des denrées alimentaires », a fait observer Kitty Ussher, économiste en chef à l’Institute of Directors. « Non seulement cela montre que l’inflation devient endémique plutôt que transitoire, mais c’est également de mauvais augure pour les ménages confrontés à de multiples augmentations du coût de la vie au printemps », a-t-elle souligné.
« Nous nous attendons donc à une nouvelle hausse des taux d’intérêt lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre, début février », a indiqué Mme Ussher. La BoE avait relevé en décembre son taux d’intérêt directeur à 0,25% alors qu’il avait été abaissé à 0,1% au début de la pandémie. Elle avait laissé la porte ouverte à d’autres hausses.