Tout est parti du discours du roi Mohamed VI, le 9 mars dernier. Le souverain marocain annonce d’importants changements politiques visant notamment à renforcer l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs. Dès le lendemain, il met en place une Commission consultative pour la réforme de la Constitution, dirigée par Abdeltif Menouni.
Mais les citoyens entendent bien participer au débat – et pas seulement dans la rue. Tarik Nesh-Nash et Mehdi Slaoui Andaloussi, deux ingénieurs en informatique à Tanger, ont alors l’idée de lancer un site internet : reforme.ma. « On est partis de l’idée suivante : avant de réformer une constitution, le meilleur moyen est de la lire et de la commenter librement, article par article », déclare Tarik Nesh-Nash, 31 ans.
Plateforme participative
Le fonctionnement du site est simple : l’internaute a la possibilité d’émettre des commentaires sur tous les articles de la Constitution, et faire ses propres propositions.
L’engouement pour reforme.ma est tel que vendredi dernier, Nesh-Nash a été contacté par les responsables de la Commission pour la réforme de la Constitution, qui doit rendre ses conclusions au roi le 16 juin. Une fois de plus, internet a démontré – malgré ses détracteurs – son utilité dans le débat démocratique.