"C’est une affaire considérable pour ce pays. Quand vous équipez une flotte aérienne, c’est pour 40 ans et donc que l’acheteur pose ses conditions, c’est normal, que l’industriel défende ses intérêts, c’est évident. Nous sommes dans une négociation finale", a-t-il déclaré.
La France et les Emirats négocient depuis 2008 la vente de 60 exemplaires du Rafale, fleuron de Dassault Aviation, en service dans les armées françaises mais jamais vendu à l’étranger.
Interrogé sur la probabilité que le contrat soit effectivement conclu avec les Emirats, Gérard Longuet l’a estimée "très forte", "très très forte".
Ces derniers mois, les discussions portaient sur la volonté des Emirats d’obtenir une version améliorée de l’appareil, qui serait dotée d’un moteur fabriqué par Snecma (groupe Safran) plus puissant, d’une poussée de 9 tonnes, et d’un radar, fourni par Thales, plus performant.
Le financement de ces améliorations "est l’une des questions en cours de discussion", avait indiqué un haut dirigeant de Dassault Aviation en février lors du salon Idex (équipements de défense) dans la capitale émiratie.
Le Rafale de Dassault Aviation a été conçu dans les années 1980 pour devenir le premier avion de combat français "multirôle". Il a notamment été utilisé par les forces françaises lors de l’opération aérienne de l’Otan lancée mi-mars au-dessus de la Libye.
Paris est par ailleurs en discussion depuis plusieurs années avec le Brésil pour la vente de Rafale à ce pays. La semaine dernière, Rafale International a annoncé avoir proposé des partenariats technologiques à des entreprises et universités de Rio si le Rafale était choisi par le Brésil pour moderniser son armée de l’air.