Présidentielle au Sénégal: Macky Sall vise une réélection au premier tour
Le Sénégal vote le 24 février pour une élection présidentielle que le sortant Macky Sall, confronté à une concurrence inhabituellement clairsemée dans un pays friand de débat démocratique, compte bien remporter dès le premier tour.
L’opposition dénonce l’invalidation des candidatures de Karim Wade, fils et ancien ministre du prédécesseur de Macky Sall, Abdoulaye Wade (2000-2012), et du maire déchu de Dakar Khalifa Sall, dissident du Parti socialiste (PS), tous deux frappés par des condamnations judiciaires.
Les bureaux de vote doivent ouvrir à 08H00 et fermer leurs portes à 18H00 GMT. Les premiers résultats sont attendus dans les médias dès la fermeture des bureaux mais ne deviendront officiels qu’à partir du 25 ou du 26 février. Compte tenu des délais légaux de leur proclamation et de possibles contestations, un éventuel second tour se tiendrait vraisemblablement le 10 ou le 17 mars.
Le Sénégal, qui a connu deux alternances, en 2000 et en 2012, et aucun coup d’Etat, fait figure de modèle démocratique en Afrique, mais les campagnes électorales y sont souvent émaillées d’accusations de corruption, de désinformation et de violences.
Des affrontements ont fait deux morts le 11 février à Tambacounda, à 420 km à l’est de Dakar, entre partisans de la coalition présidentielle et du candidat du Parti de l’Unité et du rassemblement (PUR), Issa Sall, proche de la mouvance religieuse.
Les deux autres candidats sont l’ancien inspecteur des impôts Ousmane Sonko et l’ancien ministre Madické Niang.
Pour la première fois depuis 1978, ni le PS ni le Parti démocratique sénégalais (PDS, libéral) d’Abdoulaye Wade ne présentent leur propre candidat. Mais la famille libérale est particulièrement bien représentée, avec Macky Sall, Idrissa Seck et Madické Niang, tous trois issus du PDS.