Le prince, surnommé "MBS", est attendu en fin d’après-midi dans la capitale pakistanaise et y restera jusqu’à lundi.
Le contexte régional y est très tendu, marqué par des frictions avec l’Inde et l’Iran voisins, qui accusent tous deux le Pakistan de soutien à des groupes insurgés impliqués dans de sanglants attentats-suicide commis cette semaine sur leurs territoires.
Le prince se rendra ensuite en Inde, où il rencontrera le Premier ministre Narendra Modi et discutera pétrole avec son ministre Dharmendra Pradhan. Il est attendu en Chine jeudi et vendredi.
Deux courtes étapes prévues dimanche et lundi en Indonésie et en Malaisie ont été annulées samedi sans explication.
Cette visite intervient cinq mois après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, féroce critique de MBS, dans l’enceinte du consulat saoudien à Istanbul.
Après avoir dans un premier temps nié le meurtre, Ryad avait avancé plusieurs versions contradictoires et soutient désormais que Khashoggi a été tué lors d’une opération non autorisée par le pouvoir.
La Turquie a affirmé vendredi n’avoir pas encore révélé tous les éléments dont elle dispose dans cette affaire hors norme, qui avait suscité une vague mondiale d’indignation et profondément terni l’image de la pétromonarchie, en particulier celle du prince.
Mais pour les analystes, la tournée asiatique de MBS, sa plus importante sortie sur la scène internationale depuis sa participation au sommet du G20 en Argentine en décembre, tombe à point nommé pour prouver à l’Occident qu’il a encore des alliés.