"J’y vais comme parlementaire, je suis libre et je n’ai pas de certificat de sortie à présenter", se défend-il sur BFMTV. Quant au reste de la délégation – dont des journalistes, mais aussi l’ancien président du Front national de la jeunesse Julien Rochedy qui s’est illustré en postant sur Twitter une photo avec Bachar al-Assad, le député assure n’avoir "aucun point commun" avec lui.
Il préfère évoquer l’objectif de son action: "je ne représente pas la position de la France, mais aujourd’hui nous sommes isolés" dans ce conflit. D’où ce voyage, qui fait suite à une autre expédition en novembre 2015, financé par "une association syrienne".
"Lorsque nous l’avons vu, Bachar al-Assad nous l’a dit: tout se passe entre les Etats-Unis et la Russie", raconte Thierry Mariani. "L’Europe est totalement absente. Or quoi qu’il arrive il y aura un après, et Assad est incontournable. Ou la France est dedans, ou elle est dehors. Je pense que nous avons intérêt à fléchir notre position pour ne pas être à l’extérieur du jeu".
L’élu se réclame d’un certain pragmatisme. "Bachar al-Assad n’est pas merveilleux, mais nous avons les mêmes ennemis. Nous avons des intérêts communs. Aujourd’hui, je souhaite la victoire de l’armée syrienne. Car des terroristes neutralisés en Syrie sont des terroristes qui ne risquent pas de revenir en Europe". Et de conclure: "je veux que l’Europe n’ait plus cette vague migratoire actuelle et que la menace terroriste soit abattue".