ONU: les enfants principales victimes de la traite des être humains en Afrique

Les enfants sont les principales victimes de la traite des être humains en Afrique et du trafic illicite de migrants tout au long des routes migratoires, alerte le Rapport mondial sur la traite des êtres humains 2024 (GLOTIP).

Présentant ce rapport vendredi au siège de l’Observatoire africain des migrations (OAM) à Rabat, le coordonnateur de la recherche sur la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants à l’Office des Nation Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Fabrizio Sarrica, a relevé que « les enfants représentent la plupart des victimes de la traite à l’intérieur des frontières nationales ou entre pays voisins ». M. Sarrica a précisé que les flux de traite en provenance d’Afrique sont principalement détectés en Europe et au Moyen-Orient, tout en identifiant deux grands types de ce fléau sur le Continent africain, à savoir la traite d’enfants à des fins de travail forcé et celle d’adultes le long des routes migratoires.

En faisant la lecture des conclusions du rapport, il a fait observer que ces enfants (garçons et filles) “sont principalement victimes de travail forcé, suivi de la traite à des fins de mendicité, les mariages forcés et l’exploitation sexuelle”.

Évoquant les facteurs à l’origine de ce phénomène en Afrique, le responsable onusien a cité les conflits persistants, le changement climatique et la faible gouvernance des atouts du Continent, auxquels s’ajoutent les exploitations minières artisanales et à petite échelle.

De son côté, la directrice de l’OAM, Namira Negm, a salué le travail et les efforts considérables du Maroc en matière de lutte contre la traite des êtres humains en Afrique, se félicitant de l’aide et de l’assistance apportées par le Royaume aux États africains pour combattre ce fléau.

Dans une déclaration à la MAP, elle a souligné que le Maroc a mis en place une Stratégie d’immigration et d’asile, rappelant la régularisation de la situation de milliers de migrants subsahariens résidant au Maroc, une initiative qui “contribue sans aucun doute à lutter contre la traite des êtres humains”.

Par ailleurs, Mme Negm a noté que 80% des Africains se déplacent en Afrique. “En situation vulnérable, ces personnes se trouvent facilement en proie à l’exploitation et au trafic”, a-t-elle regretté.

Organisée en collaboration avec l’ONUDC, cette rencontre a été l’occasion notamment de présenter les conclusions du chapitre spécial du rapport consacré à l’Afrique, basé sur les données de 40 États membres africains de l’ONU.

Il s’agit aussi de mettre en lumière l’évolution des schémas de la traite des êtres humains à travers le Continent, les lacunes dans les législations nationales et le besoin urgent d’une action coordonnée. Ce chapitre spécial examine les principales causes de la traite des personnes à l’intérieur et à l’extérieur du continent, notamment le rôle des conflits, l’impact du changement climatique et l’attrait de ses ressources naturelles.

La présentation du Rapport mondial sur la traite des êtres humains 2024 (GLOTIP) a réuni des représentants des pays africains, de l’Union africaine et de l’ONUDC, ainsi que d’autres organisations internationales, des partenaires internationaux et des ONGs.

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