Intervenant au segment d’ouverture de cet événement initié par le président de l’AG de l’ONU, Csaba Kőrösi, sous le thème: « Accélérer la réalisation des objectifs de développement durable dans les pays à revenu intermédiaire, accent sur la dimension environnementale », M. Hilale a, dans ce cadre, indiqué que l’action climatique, la réduction des risques de catastrophe, la lutte contre la perte de biodiversité, la prévention de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse, la promotion de l’agriculture durable, ainsi que la conservation, la restauration et l’utilisation durable des écosystèmes pointent au cœur des priorités du Groupe.
Il a relevé que plusieurs PRI ont avancé dans la mise en œuvre des engagements pris en vertu de l’Accord de Paris sur le climat, le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, le Cadre de Sendai et d’autres accords multilatéraux internationaux clés sur l’environnement, notant toutefois que plusieurs limitations persistent, et que ces pays manquent les moyens de traduire dans les faits l’ensemble de ces engagements. M. Hilale a insisté, à ce propos, que des actions globales et ambitieuses visant l’atténuation, l’adaptation, la réduction, la prévention et la gestion des risques de catastrophe doivent être clairement définies et soutenues par des financements concessionnels et non concessionnels.
Soulignant le rôle “essentiel” des pays à revenu intermédiaire dans la conservation mondiale de la biodiversité, l’ambassadeur a estimé qu’un soutien financier et technique “opportun et prévisible” de toutes les sources est crucial pour achever leurs efforts nationaux en faveur de la protection de la nature et de la réalisation de modes de consommation et de production durables.
Il a fait remarquer que le renforcement des capacités des pays à revenu intermédiaire signifie, également, de plus grandes possibilités de renforcer les capacités de tous les pays en développement par le biais d’initiatives de coopération Sud-Sud et triangulaire.
M. Hilale a, par ailleurs, indiqué qu’en raison des limites du critère du PIB, la majorité des PRI ont été exclus de plusieurs formes de soutien dans toutes les dimensions du développement durable, y compris les aspects liés à l’environnement. Ceci a eu un impact négatif sur l’accès au financement pour le climat et la biodiversité, la mobilisation de financements pour l’atténuation et l’adaptation et d’autres canaux de coopération internationale pour le développement, a-t-il dit.
“Il est également important d’envisager des mécanismes de financement innovants qui pourraient élargir l’espace budgétaire des pays à revenu intermédiaire afin de leur permettre de mettre en œuvre leurs engagements environnementaux mondiaux, compte tenu de l’augmentation du fardeau de leur dette en raison de la pandémie de COVID-19 et des crises multiples”, a-t-il ajouté.
Pour l’ambassadeur, il est temps d’intensifier l’utilisation des conversions de dettes pour la nature et le climat au niveau mondial, en mobilisant les institutions financières internationales et les banques multilatérales de développement, afin que les pays en développement puissent mobiliser des moyens efficaces de financement pour investir dans leur développement durable.
M. Hilale a, enfin, insisté que les besoins et les priorités spécifiques des pays à revenu intermédiaire ne devraient pas être laissés pour compte, soulignant qu’à travers des solutions “concrètes et réalisables”, ces pays parviendront à booster leur croissance économique et mieux répondre aux chocs et crises externes.
La présidence du Maroc du Groupe des amis des PRI est une nouvelle reconnaissance du rôle central joué par le Royaume pour la promotion et la défense des priorités des pays émergents et des pays en développement au sein des Nations Unies, conformément à la vision royale pour un multilatéralisme efficace, agissant et solidaire.
Les pays à revenu intermédiaire constituent la catégorie la plus large des États membres des Nations Unies et compte 110 parmi les 193 membres de l’organisation internationale.