Netanyahu à Paris pour commémorer le Vel d’Hiv

Invité dimanche à Paris pour commémorer la rafle du Vel d’hiv, arrestation massive de juifs par la police française en 1942, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontrera pour la première fois Emmanuel Macron et testera ses positions sur le conflit israélo-palestinien ou sur l’Iran.

M. Netanyahu quitte Jerusalem en proie à un fort regain de tension, après une attaque anti-israélienne vendredi dans la Vieille ville qui a entraîné la fermeture de l’Esplanade des Mosquées.

Le dirigeant israélien, déjà sous le coup de deux enquêtes, laisse également derrière lui des ennuis qui s’amoncellent, notamment une affaire de corruption présumée liée à l’achat de sous-marins allemands qui impliquerait ses proches.

Sa venue en France pour commémorer le 75e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv, une des taches les plus sombres de l’histoire contemporaine française, fait grincer quelques dents, certains dénonçant "un mélange des genres" ou "une instrumentalisation" des juifs français.

L’association UJFP (Union juive française pour la paix) se dit ainsi "choquée" qu’un dirigeant israélien soit convié à la commémoration d’un "crime contre l’humanité franco-français". Le Parti communiste a également protesté, estimant que M. Netanyahu n’était pas porteur d’un "message de paix".

Les 16 et 17 juillet 1942, la police française a raflé plus de 13.000 juifs à Paris, y compris des milliers d’enfants que les nazis n’avaient pas réclamés. Entassés pendant 4 jours dans des conditions inhumaines au Vélodrome d’Hiver, un stade de cyclisme, ils furent déportés à Auschwitz. Moins d’une centaine de personnes en revinrent.

A l’issue de la cérémonie dimanche matin, M. Netanyahu, qui n’est pas venu en France depuis la grande marche contre le terrorisme après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher en janvier 2015, aura un entretien bilatéral avec M. Macron.

L’occasion pour le dirigeant israélien de tester son interlocuteur sur les intentions de la France concernant le rôle qu’elle entend jouer sur le dossier israélo-palestinien, ou sur son attitude vis-à-vis de l’Iran, bête noire d’Israël.

Avec AFP

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