Neil Young ouvre ses archives au monde entier
Neil Young a mis en ligne ses riches archives, accumulées pendant son demi-siècle de carrière par le rockeur canadien de légende, un geste sans précédent pour un musicien de son calibre. Et il a aussi publié un nouvel album aux forts accents militants et anti-Trump.
Cela vaut la peine d’être patient. Le musicien, si prolifique, a mis en ligne une dizaine d’albums inédits, mais la plupart n’étaient pas encore totalement chargés sur le site. Pour marquer l’occasion, Neil Young a donné un concert solo vendredi, diffusé en direct depuis une salle de 225 places à Omemee, la petite ville rurale de l’Ontario où il a passé une partie de son enfance.
L’accès sera libre jusqu’au 30 juin. Ensuite, le rockeur a promis qu’il fera payer une "très modique somme" pour consulter le trésor accumulé tout au long d’une carrière longue et riche.
Neil Young, qui est obsédé par la perfection technique –à l’instar d’un autre immense interprète canadien, le pianiste Glenn Gould– a travaillé en collaboration avec la société de Singapour OraStream pour développer la meilleure qualité sonore possible, avec des fichiers 20 fois plus lourds que le format standard MP3. Il a quand même fait une concession pour ses fans qui auraient de vieux ordinateurs ou une une connexion internet à faible débit, en mettant à disposition des fichiers moins gourmands.
Les archives remontent jusqu’au premier enregistrement de Young, "The Sultan", un single sorti en 1963 et elle se terminent (provisoirement) par le nouvel album publié vendredi, "The Visitor". C’est le deuxième opus enregistré avec le groupe de rock Promise of the Real.
Neil Young débute sur l’album avec une attaque en règle contre Donald Trump dans "Already Great".
Dans "Stand Tall", il fait allusion au président qui ne croit pas dans la science parce que "elle fait mentir l’argent". Et dans "Change of Heart", il s’en prend à la grande promesse du milliardaire de bâtir un mur anti-immigrants tout le long de la frontière avec le Mexique. "Cela ne vaut pas la peine d’user de la haine, même comme ciment pour construire tes murs derrière lesquels tu te caches", chante Neil Young, qui vit en Californie. Il laisse encore mieux transparaître son mépris pour ce président dans "When Bad Got Good" en lançant avec force: "Enfermez le !".
Atlasinfo avec afp