"Nous avons toute raison de penser qu’ils sont en vie", a affirmé M. Morin. "Mais nous n’avons pas de preuve de vie en tant que telles", a-t-il reconnu.
Il a justifié son espoir par la récente déclaration d’Aqmi. "La revendication d’Al-Qaïda indiquant que nous allons avoir dans quelques jours des revendications précises, c’est tout cela qui nous permet de penser que, en effet, nos compatriotes sont en vie", a-t-il dit.
"Al-Qaïda a revendiqué cette prise d’otages et a indiqué que dans les jours qui viennent, nous aurons des revendications précises et c’est cela que nous attendons", a encore ajouté le ministre.
Dans la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour la plupart des collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), ont été enlevés à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger.
L’enlèvement a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a précisé qu’il ferait parvenir ultérieurement des "demandes légitimes" à la France.
M. Morin avait ouvert la porte jeudi à une forme de négociation en déclarant que la France espérait "pouvoir entrer en contact avec Al-Qaïda". Vendredi, le chef d’état-major des armées Edouard Guillaud a répété que la France était prête à "engager le contact à tout moment" avec Aqmi tout en assurant qu’une opération militaire n’était pas à l’ordre du jour.