La Fédération internationale de football, dans un courrier envoyé par son secrétaire général Jérôme Valcke, a demandé au comité organisateur "de présenter d’ici au 12 février 2014 un état des lieux sur l’amélioration des conditions de travail au Qatar".
"Sont attendues des informations sur les mesures concrètes prises par le Qatar depuis la dernière visite du président de la Fifa, Joseph Blatter, à Doha en novembre 2013, afin d’améliorer les conditions de vie et le bien-être des travailleurs étrangers", souligne dans un communiqué l’instance dirigeante du football mondial.
La Fifa compte sur ce rapport en vue de la prochaine audience du Parlement européen le 13 février à Bruxelles. Dans une résolution adoptée en novembre, les eurodéputés s’étaient dits "préoccupés" par les conditions des travailleurs migrants au Qatar, et fait part de leur crainte que la mortalité sur les chantiers puisse empirer à l’approche du Mondial.
Les élus en avaient appelé "à la responsabilité des entreprises européennes" impliquées dans les chantiers, pour qu’elles fassent respecter les normes sociales, mais également à celle de la Fifa, qui doit selon eux "envoyer un message clair et fort au Qatar".
Le patron de la Fifa Joseph Blatter avait soulevé la question des conditions des travailleurs lors d’une rencontre avec l’émir du Qatar, le cheick Tamim bin Hamad bin Khalifa Al Thani, le 9 novembre, et les organisateurs du Mondial-2022 l’avaient assuré alors de leur "ferme engagement" envers le respect des droits humains et le principe de justice sociale.
La Fédération répète qu’elle "est fermement convaincue du pouvoir positif que peut avoir la Coupe du monde au Qatar pour le changement social et l’amélioration du droit du travail et de la condition des travailleurs étrangers".