Mise en examen pour viol d’un ex-membre de la campagne de Benoît Hamon

Gilbert Cuzou a été mis en examen vendredi pour viol et agressions sexuelles. Le conseiller régional d’Île-de-France est visé par cinq plaintes.

Le conseiller régional d’Île-de-France Gilbert Cuzou, ex-membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon, a été mis en examen vendredi par un juge d’instruction pour viol et agressions sexuelles, a annoncé son avocat à l’AFP. Âgé de 34 ans, Gilbert Cuzou, placé en garde à vue mardi, est visé par cinq plaintes de militantes du Parti socialiste qui ont participé de près ou de loin à la campagne présidentielle de l’ancien candidat socialiste Benoît Hamon.

Un juge d’instruction l’a mis vendredi en examen pour viol, agressions sexuelles et harcèlement sexuel et viol, et l’a placé sous contrôle judiciaire, a indiqué son avocat, Me Philippe Ohayon. L’enquête se poursuit sous l’égide de deux magistrats instructeurs. Interrogé par l’AFP, l’avocat a mis en garde contre toute précipitation. « On est dans le microcosme du Parti socialiste, qui est tout autant un réseau affectif que politique. Les faits sont donc complexes et nécessitent de vraies investigations. Le contrôle judiciaire est logique », a-t-il déclaré.

Les faits se seraient déroulés pendant la campagne législative

Une enquête préliminaire avait été ouverte en octobre après le dépôt de deux premières plaintes. Dans la foulée, Gilbert Cuzou avait été exclu de son groupe politique au conseil régional, Alternative écologiste et sociale (AES), qu’il avait intégré quelques jours plus tôt. « Les faits décrits sont graves. (…) Cette exclusion durera le temps que la justice se prononce », avait expliqué à l’époque le président du groupe AES, Mounir Satouri. Depuis, trois autres femmes ont porté plainte, dont une pour viol, pour des faits qui se seraient déroulés en juin 2017, pendant la campagne des élections législatives.

« Dans toutes les organisations dans lesquelles il y a des relations de pouvoir et des hiérarchies, on sait qu’aujourd’hui il existe des faits de harcèlement et potentiellement d’agressions sexuelles, et je ne souhaite pas que (le mouvement de dénonciation, NDLR) retombe », a réagi jeudi sur France 2 Benoît Hamon, qui a fondé le mouvement Génération·s après sa défaite à la présidentielle. (afp)

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