Mini sommet européen : 1% du PIB de l’UE ira à la croissance

Le « premier objectif », sur lequel les dirigeants italien, français, allemand et espagnol se sont mis d’accord pour permettre à la zone euro de sortir de la crise est « la relance de la croissance », a déclaré vendredi le chef du gouvernement italien Mario Monti, à l’issue de leur mini-sommet à Rome. Les quatre pays sont tombés d’accord pour consacrer 1% du PIB européen à cet objectif. Reste à faire valider la mesure par leurs partenaires.

Mini sommet européen : 1% du PIB de l
Cette "relance de la croissance" est désormais considérée comme "premier objectif" pour les les dirigeants des quatre principales économies de la zone euro. Le chef du gouvernement italien Mario Monti, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy ont donc appelé à mobiliser quelque 120-130 milliards d’euros en faveur de cette croissance, soit "1% du PIB européen".

Le sujet avait jusqu’alors profondément divisé Paris et Berlin. Mais Angela Merkel, apôtre de la rigueur, a mis de l’eau dans son vin, reconnaissant que cet objectif commun sera "un signal important". La mesure sera proposée au sommet européen de la semaine prochaine.

Ce montant proviendra du renforcement de la Banque européenne d’investissement, des project-bonds (emprunts en commun pour financer des infrastructures) et des fonds européens encore inutilisés, des mesures déjà à l’étude à Bruxelles. Il avait déjà été évoqué par François Hollande dans la "feuille de route" adressée la semaine dernière au président de l’UE Herman Van Rompuy.

Les dirigeants présents à Rome ont toutefois souligné que la croissance ne se ferait pas au détriment de la discipline budgétaire sans qui elle n’aurait "pas de base solide", a souligné Mario Monti. "L’euro est là pour rester, on y tient tous", a encore déclaré l’ancien commissaire européen sur un ton combatif, ajoutant qu’il fallait donner aux marchés et aux citoyens européens la perspective de "l’irréversibilité de ce grand projet qui a réussi jusqu’à présent".

Angela Merkel, qui s’est envolée à l’issue de ce mini-sommet pour Gdansk, en Pologne, afin d’assister au quart de finale de l’Euro hautement symbolique entre l’Allemagne et la Grèce, a martelé qu’il ne fallait "pas moins d’Europe mais plus d’Europe" dans le cadre d’une "union politique". L’idée d’une Europe fédérale fait en effet petit à petit son chemin dans l’esprit des dirigeants européens, même si elle n’a pour le moment aucune existence formelle. François Hollande a d’ailleurs posé ses conditions en affirmant qu’il n’y aurait pas de "transfert de souveraineté" à l’UE "s’il n’y a pas "d’amélioration de solidarité". Les difficultés à parvenir au consensus autour de la croissance tendent à lui donner raison.

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