Mauritanie: le « oui » l’emporte au référendum constitutionnel

Les Mauritaniens ont voté majoritairement « oui » lors du référendum constitutionnel samedi, prévoyant notamment la suppression du Sénat et la fusion de plusieurs autres institutions, a annoncé dimanche la commission électorale.

Le taux de participation s’est élevé à 53,73% et 85% des votants se sont prononcés en faveur des changements proposés via ce référendum, a précisé la commission.

Quelque 1,4 million de Mauritaniens étaient appelés à se prononcer notamment sur le remplacement du Sénat par des Conseils régionaux élus et une modification du drapeau national, auquel seraient ajoutées deux bandes rouges pour "valoriser le sacrifice des martyrs" de la résistance à la colonisation.

Le texte référendaire propose aussi la fusion du Haut Conseil islamique, du Médiateur de la République et du Haut Conseil de la Fatwa et des Recours gracieux en une seule institution. Élaborée en septembre-octobre derniers lors d’un dialogue entre le pouvoir et l’opposition, la révision de la Loi fondamentale a été adoptée en mars par l’Assemblée nationale, mais rejetée par le Sénat.

Ancien général élu en 2009, réélu en 2014 pour cinq ans, après être arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008, le président Mohamed Ould Abdel Aziz a laissé entendre que cette modification de la Constitution ne serait probablement pas la dernière.

"Dans deux ans, voire dix ans, d’autres amendements peuvent intervenir pour adapter notre Constitution à nos réalités", a-t-il déclaré, alors qu’une partie de l’opposition le soupçonne de vouloir aller au-delà de son second mandat (le dernier selon les règles constitutionnelles actuelles).

Pendant la campagne, l’opposition radicale a crié au "coup de force" du président, qui avait passé outre au rejet de son projet de révision constitutionnelle par la voie parlementaire en convoquant le référendum.

Le président fait aussi face à une fronde du Sénat, pourtant majoritairement favorable au pouvoir, qui s’est cabré contre ce texte signifiant sa disparition.

Atlasinfo (avec AFP)

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