Maroc: Le Franco-Marocain, emprisonné pour homonymie, innocenté

Le jeune Franco-Marocain Rachid Alamin, victime d’une homonymie a été libéré vendredi après cinq mois d’emprisonnement à Tétouan, au nord du Maroc, a constaté un journaliste de l’AFP.

"Après plusieurs reports, l’audience d’aujourd’hui a été présidée par un nouveau juge qui a décidé de libérer Rachid, détenu injustement depuis cinq mois", a déclaré à l’AFP son avocat Mohsin Ahamdanech.

Rachid Alamin, un Franco-marocain vivant près de Lille (nord de la France), est incarcéré à la prison de Tétouan car "un homme portant le même nom, connu des forces de police, avec la même orthographe, a réalisé un trafic de stupéfiants entre la Belgique et le Maroc durant l’été 2009", assure son comité de soutien dans un communiqué.

Selon son avocat, "le jeune Rachid n’aurait pas dû être arrêté. Il était clair qu’il s’agissait d’homonymie, mais je ne comprends toujours pas la décision de l’ancien juge qui l’a maintenu injustement en prison pendant cinq mois".

"Je n’ai aucun lien avec ce monsieur sauf que nous avons le même nom", a dit Rachid Alamin au juge, lors de l’audience de vendredi.

Cette dernière, comme celle qui l’a précédée, a été marquée par la présence au tribunal de Tétouan de trois fonctionnaires du consulat de France à Tanger (nord).

Me Ahamdanech a également précisé qu’il a envoyé, le 26 mars, une lettre au roi et une autre au ministre de la Justice Mustafa Ramid, demandant une commission d’inspection "pour élucider les circonstances de ce procès. C’est ce qui explique sans doute le remplacement de l’ancien juge."

"Quand il est allé au Maroc, pour voir de la famille, il a été arrêté à la douane, parce qu’il porte le même nom" que la personne condamnée, avait déploré son ami Rémi Lambré, responsable de son comité de soutien qui avait affirmé que la police l’a incarcéré "sans aucune preuve".

"Il clame son innocence depuis quatre mois, avec des preuves à l’appui", avait ajouté M. Lambré, selon qui son ami travaillait comme directeur d’un centre social pour la ville d’Halluin (nord de la France) au moment des faits reprochés.

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