Maroc : l’automobile, un secteur clé qui gagne sans cesse en compétitivité et en notoriété

Pour pouvoir se frayer une place dans un monde hyper compétitif, des efforts colossaux ont été déployés notamment dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, à travers la mise en place d’infrastructures d’accueil ultramodernes mais aussi d’une panoplie de mesures incitatives à même d’attirer des constructeurs de renommée internationale.

L’automobile a par conséquent connu un bond spectaculaire entre 2007 et 2018, les exportations du secteur étant passées de 14,7 milliards de dirhams (MMDH) à quelque 64,4 MMDH, soit une variation moyenne annuelle de 14,5 % et doublant ainsi sa part dans le total des exportations.

En 2018, le secteur consolide davantage son rang de premier exportateur pour la cinquième année consécutive grâce principalement à la performance des écosystèmes "construction" avec une augmentation de 2,7 MMDH (ou une croissance 8,6%) et "câblage" (+3,3 MMDH ou +12,7%).

Cette année là encore, le secteur vedette continue de tirer les exportations vers le haut dépassant même les objectifs tracés dans le cadre du Plan d’accélération industrielle.

Les exportations du secteur se sont élevées à plus de 63 MMDH à fin novembre dernier, contre 60,98 MMDH en 2018, soit une progression de 3,3% (Office des Changes).

"La capacité de production de 600.000 véhicules à l’horizon 2020 a été dépassée en 2018, amenant ainsi l’objectif à 1.000.000 de véhicules", s’est félicité récemment le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy.

Les efforts se poursuivent certes pour atteindre les objectifs du chiffre d’affaires et du taux d’intégration locale, avait-il noté, se réjouissant par la même que l’objectif de création de 90.000 emplois à l’horizon 2020 a été aussi dépassé, enregistrant 129% de ce chiffre à fin 2018.

"Le Maroc devrait même dépasser la production automobile de l’Italie à partir de 2021, avec une capacité de mise sur le marché d’environ un million de véhicules par an", a prédit la Fondation Jean-Jaurès dans une récente étude, citant plusieurs experts.

Des performances exceptionnelles qui trouvent leur origine dans une volonté politique au plus niveau de l’État et dans une stratégie industrielle qui a réussi à enclencher une transformation profonde de la nature des biens exportés par le Royaume.

Le Maroc s’est ainsi érigé en premier hub de construction en Afrique grâce à l’installation de zones économiques spéciales et parcs attractifs offrant des services adaptés ce qui a pu attirer des géants de l’automobile … et continue d’en séduire bien d’autres.

Rien qu’en 2019, de prestigieux constructeurs ont afflué vers le Royaume à l’instar de PSA dont l’usine de Kénitra a été inaugurée par le Roi Mohammed VI.

D’autres géants ont choisi de s’installer dans le pays comme le groupe chinois CITIC DICASTAL, leader mondial spécialisé dans le moulage d’aluminium et dans la production de pièces automobiles en aluminium. Le groupe a inauguré en novembre 2019 à Kénitra, la deuxième phase du projet Dicastal Morocco Africa, pour un investissement global de 350 millions d’euros, après une première phase lancée en juin de la même année.

Sur les pas de Citic Dicastal, un autre groupe chinois, Nexteer Automotive, équipementier mondial spécialisé dans la fabrication de systèmes de direction et de transmission automobile, a donné lui aussi le coup d’envoi à Kénitra de son premier site de production en Afrique, pour un investissement de plus de 35 millions de dollars.

Confiant dans le potentiel du pays, la société française Sealynx automotive Morocco, filiale de Sealynx international (Groupe GMD) a également choisi d’installer une nouvelle unité de production spécialisée dans la fabrication des joints d’étanchéité automobile, pour un investissement total de 22 millions d’euros.

Le groupe japonais JTEKT Corporation a procédé en octobre à Tanger Automotive City, à l’inauguration de son nouveau site de production de systèmes de direction, le premier en Afrique.

Le Maroc se positionne ainsi comme une véritable destination pour la construction automobile tant pour les constructeurs que pour les équipementiers à travers le monde, conforté en cela par une main d’œuvre hautement qualifiée grâce à une formation professionnelle de qualité dispensée dans le domaine automobile et mécanique.

La stratégie industrielle d’insertion du Maroc dans la chaîne mondiale de valeur, notamment dans les métiers mondiaux, semble avancer sur le bon chemin et atteindre ses objectifs notamment de faire du Royaume une nouvelle puissance exportatrice industrielle.

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