Mariage posthume d’un des trois parachutistes tués par Merah

Mariage posthume d
Plus de quatre mois après la tuerie commis par Mohammed Merah, la vie reprend son cours malgré tout. Ainsi, le mariage posthume d’un des trois parachutistes tués à Montauban, le caporal-chef Abel Chennouf, a été célébré jeudi, a-t-on appris samedi auprès de la famille du militaire et de la mairie.

L’enfant ne connaitra pas son père

Le mariage du parachutiste de 25 ans et de sa compagne Caroline, qui a accouché d’un garçon le 3 mai, a été célébré par la maire UMP de Montauban Brigitte Barèges, en l’absence de la famille du militaire.

Le père du militaire assassiné, Albert Chennouf, a indiqué qu’il aurait préféré que cette cérémonie soit reportée en raison de problèmes pratiques pour réunir les membres de la famille. Il a toutefois présenté ses "meilleurs voeux" à la compagne de son défunt fils. "Nous lui souhaitons bon vent", a-t-il dit, espérant voir prochainement son petit-fils.

Le mariage, initialement prévu à Nîmes, avait déjà été reporté une fois.

Mohamed Merah avait froidement abattu Abel Chennouf le 15 mars à Montauban en même temps que son camarade Mohamed Legouade et très gravement blessé un troisième parachutiste, Loïc Liber. Le 11 mars à Toulouse, il avait tué un premier militaire, Imad Ibn-Ziaten avant, le 19 mars, d’assassiner un professeur et trois enfants à l’école juive Ozar Hatorah de cette ville.

M. Chennouf a déposé plainte, début mai, contre Nicolas Sarkozy et le directeur central du renseignement intérieur Bernard Squarcini, qu’il accuse de n’avoir pas empêché la mort de son fils. Selon lui, Merah n’avait pu s’être rendu au Pakistan par exemple, où il aurait été formé au jihad, sans la bénédiction des services français. M. Chennouf a accusé la maire UMP de Montauban d’avoir procédé à un mariage précipité en raison de cette plainte. "Pour moi, c’est un règlement de comptes", a-t-il dit.

Dans l’entourage de la première magistrate, on indique que Mme Barèges a demandé en vain à la jeune femme d’accepter un report comme le souhaitait la famille du militaire. La première magistrate n’avait pas d’autre choix que de procéder à ce mariage autorisé fin mars par l’Elysée, le dossier étant complet et la jeune femme étant domiciliée à Montauban, a-t-on souligné de même source.

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