"Depuis le 11 janvier, nous avons déjà accompli beaucoup de travail, il n’est pas encore complètement terminé. Cela va prendre encore quelques semaines, mais notre objectif est de passer le relais", a déclaré le chef de l’Etat français.
"Nous n’avons pas vocation à rester: nos amis africains vont pouvoir faire le travail qui était le nôtre jusque-là", a-t-il ajouté.
"Il n’y a pas de partie du Mali qui doit échapper au contrô le de l’autorité légitime", a souligné le président français.
Le président français a également dénoncé, lors de sa visite à Tombouctou, la "barbarie" des groupes islamistes armés qui ont occupé pendant des mois le Nord du Mali, multipliant les exactions.
"Il existe vraiment une volonté d’anéantir. Il ne reste rien", a-t-il constaté, en visitant avec l’imam de la grande Mosquée de Tombouctou deux Mausolées de Saints détruits par les djihadistes.
M. Hollande a aussi qualifié d’"acte de destruction délibérée" la tentative d’incendier de précieux manuscrits anciens conservés à Tombouctou. "Ils veulent détruire la mémoire", a-t-il dit en visitant le centre où ils étaient conservés et où des fragments de manuscrits incendiés voisinaient au sol avec des cartons éparpillés.
L’intervention française avait débuté le 11 janvier au lendemain d’une offensive en direction du sud du Mali menée par les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui occupaient le Nord depuis fin mars 2012.
Les évènements se sont accélérés le week-end dernier avec la reprise, coup sur coup, de Gao et de Tombouctou et l’arrivée mardi soir de soldats français à l’aéroport de Kidal, ville tenue par des rebelles touareg et des islamistes dissidents s’autoproclamant "modérés".