Mali : lancement d’une vaste opération de recrutement dans les rangs de l’armée

Mali : lancement d
L’état-major des forces de l’armée malienne vient de lancer une vaste opération de recrutement en vue de renforcer ses effectifs dans la perspective d’une intervention militaire pour chasser les groupes armés qui occupent le nord du pays depuis des mois.

Cette opération spéciale de recrutement qui doit concerner dans un premier temps 2.000 jeunes, intervient dans le cadre du plan de réforme des forces de sécurité et de défense, un préalable à toute action au nord, selon un plan de déploiement militaire de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui se dit toujours prête à envoyer des troupes pour assister l’armée malienne dans ses opérations, avec l’aval du conseil de sécurité.

Le 6 octobre dernier, le gouvernement malien avait annoncé la nomination du chef de la junte militaire à l’origine du coup d’Etat du 22 mars, le capitaine Amadou Haya, à la présidence du comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité en vertu d’un décret du président malien par intérim, Dioncounda Traoré.

Ce comité de réforme de l’armée, composé de 14 membres, dont un président et un vice-président, est chargé de "participer à la formation des forces de défense et de sécurité" et "de faire toutes les propositions relatives au renforcement des capacités opérationnelles" de l’armée.

Récemment, une dizaine d’experts militaires de l’Union européenne et de l’union africaine ont effectué un séjour à Bamako en vue de recenser les besoins de l’armée malienne afin de l’aider à se structurer dans la perspective d’une intervention militaire contre les groupes armés qui occupent le nord du pays.

Les pays membres de la Cédéao, avaient présenté récemment, par le biais de l’UA, au conseil de sécurité de l’ONU un plan pour l’envoi dans le nord du Mali, d’une force militaire africaine de 3.300 soldats, pour une durée d’un an, en vue d’assister l’armée malienne dans ses opérations pour la reconquête du nord du pays aux mains des groupes armés.

Le coût de ces opérations initiales de combat, qui seront soutenues sur le plan logistique par des pays occidentaux, est estimé à près de 500 millions de dollars.

Le Conseil de sécurité de l’Onu doit se prononcer, dans moins de 15 jours, sur une résolution autour de la crise malienne.

Dans un rapport adressé la semaine dernière au Conseil de sécurité de l’ONU, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, a pointé surtout le doigt sur le manque de précisions concernant le plan qui lui a été présenté par l’UA et la Cédéao, notamment en ce qui concerne la manière dont la force sera dirigée, entretenue, entraînée, équipée et financée.

Le secrétaire général des Nations unies a estimé que la force militaire ne doit être utilisée qu’en dernier recours, contre les plus extrémistes.

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