Lutte acharnée en Grèce contre trois grands fronts d’incendie

Les pompiers grecs tentaient mardi pour la troisième journée consécutive de maîtriser trois grands fronts d’incendie dans le pays, dont le plus préoccupant affecte l’un des poumons verts de la région d’Athènes, ont indiqué leurs services.

Sur la côte orientale de l’Attique –la région d’Athènes– le feu s’approchait de nouveau en début d’après-midi de résidences de vacances dispersées, à une cinquantaine de km à l’est de la capitale grecque.

Trois habitations ont été évacuées préventivement sur le conseil des autorités locales, a indiqué à la télévision Skaï Mihalis Dassis, le maire du village de Kapandriti, situé non loin de la station balnéaire de Kalamos où le feu avait pris dimanche.

Dans cette zone de pinèdes et de maquis, les flammes étaient attisées par des vents instables, toutefois moins forts qu’en matinée, selon les pompiers.

Sur les autres grands fronts, près d’Amaliada dans l’ouest du Péloponnèse, et sur l’île touristique de Zante, en mer Ionienne, le feu restait à l’écart des zones habitées, a précisé à l’AFP un porte-parole des pompiers.

En Attique, l’armée a été appelée en renfort, avec cent soldats déployés dans la matinée pour assister les 240 pompiers et les volontaires mobilisés, soutenus par trois avions et quatre hélicoptères.

L’odeur de brûlé était perceptible jusqu’au centre d’Athènes, au ciel périodiquement assombri par des traînées de fumée.

Au moins cinq habitations ont jusque là été détruites dans cet incendie, selon les autorités locales.

A Zante, parmi de multiples foyers, deux feux principaux continuaient de progresser au sud-ouest et au nord-est.

En visite sur l’île, le ministre de la Justice Stavros Kontonis a imputé les incendies à des actes criminels, une thèse reprise par les autorités locales après le départ d’une vingtaine de feux pour le seul week-end.

Depuis dimanche, un total de 146 départs de feu ont été recensés sur tout le pays, la plupart vite maitrisés, après une période relativement clémente en matière d’incendies estivaux, plaies traditionnelles en Grèce en raison des températures élevées et des vents forts.

Comme de coutume, les flammes attisaient une controverse entre l’opposition et le gouvernement, accusé d’incurie. "En cette heure cruciale, la priorité" est à la lutte contre le feu, "le moment des bilans viendra plus tard", a commenté le bureau du Premier ministre, Alexis Tsipras.

Les derniers incendies les plus dévastateurs pour la Grèce étaient survenus en 2007 dans le Péloponnèse et sur l’île d’Evia. 77 personnes étaient mortes et 250.000 hectares avaient été ravagés par les flammes.

Avec AFP

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