Libye: l’ancienne armée se dote d’un nouveau chef d’état-major

Libye: l
Des officiers de l’ancienne armée libyenne ont désigné jeudi un nouveau chef d’état-major à l’"armée nationale" en cours de formation, mettant les nouvelles autorités du pays devant le fait accompli.

Environ 150 officiers et sous-officiers se sont réunis à Al-Baida, à environ 200 km de Benghazi, dans l’est de la Libye, pour approuver à l’unanimité la nomination de Khalifa Haftar et annoncer la "réactivation" de l’armée, dont la reconstitution officielle se fait attendre.

"Les participants se sont mis d’accord pour choisir le général de corps d’armée Khalifa Belgacem Haftar comme chef d’état-major de l’armée nationale libyenne pour son ancienneté, son expérience et sa capacité à diriger ainsi que pour ce qu’il a déployé comme efforts pour la révolution du 17 février", selon un communiqué lu par le général Fraj Bounseira, le chef du conseil militaire d’Al-Baida.

L’annonce a été saluée par des applaudissements nourris et des "Allah akbar" (Dieu est grand).

Khalifa Haftar, sorti des rangs de l’académie militaire de Benghazi et formé dans l’ancienne Union soviétique, a fait défection après le conflit entre le Tchad et la Libye et a ensuite gagné les Etats-Unis, où il vit depuis les années 1990.

Il est rentré en Libye en mars pour rejoindre les rangs des rebelles.

Sa nomination sera portée devant le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, pour approbation, a ajouté le général Bounseira devant un parterre de hauts responsables militaires, dont le général Souleimane Mahmoud, un proche de l’ancien chef d’état-major de l’armée pendant le soulèvement, Abdel Fattah Younès, assassiné cet été.

Les membres de l’ancienne armée tenaient à prendre les devants avant une réunion officielle prévue dimanche sur l’"armée nationale", sur fond de guerre larvée avec le ministère de la Défense qu’ils accusent de vouloir les affaiblir.

De nombreux officiers avaient fait défection pendant la guerre pour encadrer les combattants rebelles, mais ils restent parfois considérés avec méfiance, voire avec hostilité, par les brigades de civils ayant pris les armes contre les forces pro-Kadhafi.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite