Libération d’une figure de la contestation en Algérie

L’opposant Karim Tabbou, figure du mouvement de contestation qui agite l’Algérie depuis sept mois, a été libéré mercredi après avoir été placé en détention le 12 septembre suite à son inculpation pour "atteinte au moral de l’armée", selon un de ses avocats.

"La Chambre d’accusation près la Cour de Tipaza (80 km au sud-ouest d’Alger) a annulé la décision du juge d’instruction de placer Karim Tabbou en détention provisoire et a ordonné sa libération provisoire", a dit à l’AFP Abdelghani Badi.

Sa libération provisoire n’annule pas les poursuites judiciaires mais il demeure en liberté jusqu’à la fin de l’enquête, a-t-il souligné.

Fondateur du parti l’Union démocratique et sociale (UDS), M. Tabbou, 46 ans, avait été arrêté le 12 septembre à Alger devant son domicile. Le lendemain, il a été inculpé d’"atteinte au moral de l’armée" et placé en détention.

Depuis le début du mouvement de contestation le 22 février –qui a poussé le 2 avril le président Abdelaziz Bouteflika à démissionner–, M. Tabbou est de toutes les manifestations.

Il a été le premier secrétaire, entre 2007 et 2011, du Front des forces socialistes (FFS), le plus ancien parti d’opposition dans le pays, avant de fonder en novembre 2012 l’UDS, non autorisé en Algérie.

Son arrestation a suscité une vague d’indignation dans le pays, notamment sur les réseaux sociaux et parmi les manifestants qui poursuivent leur mouvement de contestation contre le pouvoir en place.

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