Les Palestiniens refusent de reprendre les négociations sans arrêt de la colonisation
La décision de construire 1600 nouveaux logements à Jérusalem Est compromet le fragile dialogue indirect instauré avec les Palestiniens. Le président palestinien Mahmoud Abbas a informé la Ligue arabe qu’il ne reprendrait pas les négociations avec Israël sans un arrêt de la colonisation à Jérusalem-Est, selon le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Le gouvernement de droite israélien de Benyamin Netanyahou a approuvé mardi la construction de 1.600 nouveaux logements dans un quartier de colonisation dans le secteur arabe de Jérusalem annexé par Israël, au lendemain de l’annonce de la mise en chantier de 112 logements dans une colonie juive de Cisjordanie. L’annonce sur les 1.600 logements, en pleine visite de Joe Biden à Jérusalem, a déclenché une crise diplomatique entre Israël et l’administration de Barack Obama alors que Washington venait d’arracher un accord pour des négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens via leur envoyé George Mitchell.
La réaction des États-Unis attendue
Mahmoud Abbas "attend que M. Mitchell revienne dans la région la semaine prochaine pour nous dire que la décision (de construire à Jérusalem-Est) a été annulée sinon il nous sera difficile d’aller aux négociations", a ajouté le négociateur palestinien.
De son côté, la Ligue arabe a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi qu’il n’y aurait pas de négociations directes ou indirectes entre Israël et les Palestiniens "sans un arrêt des mesures israéliennes prises" à Jérusalem-Est. "Notre (les Arabes) position est claire : il ne peut pas y avoir de négociations directes ou indirectes si les récentes décisions israéliennes (concernant la colonisation) ne sont pas annulées", a souligné M. Moussa. Selon ce dernier, "les États-Unis ont assuré au président palestinien que lorsque les négociations commenceront, ils n’accepteront pas des mesures unilatérales (israéliennes). Or les négociations ont commencé et les mesures unilatérales également".