Les Antilles se préparent à l’arrivée de l’ouragan Irma

Des mesures de protection des populations ont été mises en place en Guadeloupe, à Saint-Barthélémy et à Saint-Martin. L’ouragan est passé en catégorie 4.

Alors que les États-Unis pansent les plaies causées par le passage de l’ouragan Harvey sur le Texas et la Louisiane, une autre tempête tropicale s’est formée sur l’océan Atlantique et s’approche des Antilles. Irma, qui vient de passer en catégorie 4 (sur 5), devrait toucher les petites Antilles dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 septembre. En Guadeloupe, à peine rouverts pour la rentrée lundi, les établissements scolaires « fermeront mardi et mercredi », a annoncé la préfecture dans un communiqué. Les « habitations situées sur les côtes basses ou en bord de falaise » seront évacuées, en raison d’un risque « d’inondation » à cause de fortes houles mais aussi de « l’érosion des falaises pouvant entraîner des effondrements ». Les personnes concernées seront relogées notamment dans des gymnases ou des abris mis à disposition par les communes.

Par ailleurs, les administrations publiques seront fermées mercredi. Le préfet recommande également aux entreprises privées d’en faire de même « afin de laisser les routes dégagées pour la circulation des secours ». Enfin, les hôpitaux doivent avoir « 72 heures d’avance en médicaments, nourriture et eau potable » et doivent « vérifier le fonctionnement de leurs groupes électrogènes ». L’ouragan Irma se trouvait lundi soir à 790 km à l’est des Petites Antilles et se déplaçait dans leur direction à une vitesse de 20 km/h. L’ouragan devrait les atteindre dans la nuit de mardi à mercredi.

Quitter les zones inondables

Dans les îles du Nord, Saint-Barthélémy et Saint-Martin, qui risquent d’être particulièrement touchées, la rentrée scolaire n’a pas eu lieu lundi. « Il faut absolument que les personnes prennent tout de suite toutes les mesures pour aller ailleurs », a mis en garde la préfète déléguée de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, Anne Laubies, lors d’une conférence de presse à Saint-Martin. « L’épisode qu’on a, avec ses vents, la pluie, la houle cyclonique et marée haute, fait que nous sommes dans la situation du plus haut risque pour 11 000 personnes, dans la plus haute hypothèse », a-t-elle indiqué. Interrogée par Le Pélican, le quotidien de Saint-Martin, elle a annoncé un passage en alerte rouge cyclonique, synonyme de confinement de la population, mardi à midi.

Météo-France prévoit un début d’activité mardi soir. « Le danger sera d’autant plus grand que l’on sera dans le noir », a souligné la préfète déléguée. « Ce n’est pas la peine de prendre de risques. Nous sommes face à une problématique majeure qu’on n’a pas connue depuis plus de vingt ans. En vingt ans, l’urbanisation a changé, il y a plus de monde. Il faut que les gens s’en aillent des zones inondables », a-t-elle insisté. Afin d’anticiper les besoins post-ouragan, des équipes médicales de secours sont en cours d’acheminement vers Saint-Martin.

Avec AFP

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