La sortie du responsable intervient suite à la décision jeudi de la BoE d’injecter 75 milliards de livres Sterling dans l’économie dans le cadre d’une politique visant à relancer la croissance économique.
"Nous sommes face à la crise la plus grave au moins depuis les années 1930, si non la plus grave de tous les temps", a dit King dont l’institution avait déjà pompé 200 milliards de livres dans l’économie depuis 2009-10.
Vendredi, le secteur bancaire britannique a essuyé un nouveau revers suite à la décision de l’agence de notation Moody’s de dégrader les notes de 12 banques britanniques, une mesure qui accentue les craintes de la communauté économique et financière du pays.
Ces développements interviennent sur fond d’un marasme économique persistant. Des chiffres publiés, mercredi, ont montré que l’économie britannique a enregistré un taux de croissance de 0,1 % entre avril et juin derniers. Face à cette situation, le gouvernement appelle à la patience, en rappelant aux Britanniques que le chemin est encore long devant le Royaume-Uni pour renouer avec la prospérité.
Le Premier ministre David Cameron, dont le gouvernement fait l’objet de pressions pour alléger son plan d’austérité qui menace plus de 300.000 postes d’emploi du secteur public, place l’assainissement de la situation financière du pays au coeur de sa stratégie de relance économique.
Les analystes britanniques estiment que le gouvernement de coalition conservateur-libéral-démocrate bénéficie toujours d’une période de grâce pour mettre en oeuvre son programme de redressement économique, les prochaines élections législatives étant encore relativement loin (2015). Des sondages, publiés récemment, ont révélé que l’électorat britannique fait confiance aux choix du gouvernement.