Cette défaite on la doit à deux facteurs essentiels. Le premier est le réveil citoyen des Français. Après avoir boudé les urnes, ils sont revenus en masse, décidés à en découdre avec le Front National et à dresser contre lui ce barrage républicain pour l’empêcher de gagner des régions. Le second est la stratégie élaborée par les socialistes, incarné par Manuel Valls qui a poussé la détermination et le zèle militant anti-FN jusqu’à appeler à voter pour les candidats des républicains.
Un autre grand perdant dans cette élection. C’est Nicolas Sarkozy. Même si son parti a raflé sept régions, ce qui n’en fait pas la vague bleue tant fantasmé par la droite, il ne le doit pas uniquement à la pertinence de sa stratégie qui s’est perdue entre confusion et maladresse de séduction, mais il le doit à un coup de pouce décisif de la gauche. Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy dont le leadership à droite n’est toujours pas établi malgré son coup de force sur "Les Républicains", est violemment contesté. Signe de fébrilité supplémentaire, il vient de se séparer de NKM parce qu’elle a osé critiquer sa stratégie à l’égard de l’extrême droite. Sarkozy
En face à gauche, le PS a réussi à sauver les meubles. Cinq régions conservées et une stratégie du barrage républicain testée grandeur nature face à un adversaire qui affiche ouvertement ses prétentions élyséennes. Cette nouvelle équation doit rassurer François Hollande qui n’aura demain d’autres bilans pertinents à faire valoir que celui d’être l’alternative la plus crédible à la déferlante du Front National.