Le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, a choisi de lancer sa petite bombe dans les colonnes du Nouvel Observateur en pleine trêve estivale.
"Notre désaccord est grave et profond", dit-il dans l’édition de l’hebdomadaire de gauche à paraître jeudi. "Il porte principalement sur la réforme territoriale."
"Je ne veux pas me conduire comme les Verts qui ne cessaient de menacer de sortir de la majorité gouvernementale. Mais sur la réforme territoriale, nous sommes très déterminés", ajoute-t-il. "Si nous ne sommes pas entendus, si nous arrivons à un point de rupture, alors là, oui, nous prendrons nos responsabilités et nous partirons du gouvernement."
Le PRG compte actuellement un ministre, Sylvia Pinel, qui a remplacé l’écologiste Cécile Duflot au Logement, et deux secrétaires d’Etat, Annick Girardin au Développement et à la Francophonie et Thierry Braillard aux Sports.
Selon Jean-Michel Baylet, le comité directeur du PRG a voté lors de sa dernière réunion le principe de leur démission en bloc si le parti n’obtient pas satisfaction et ce vote a été confirmé en leur présence par le bureau national du parti.
Le 23 juillet, les députés PRG ont voté contre la réforme territoriale, qui réduit le nombre de régions de 22 à 13 et prévoit la suppression des conseils généraux – les assemblées départementales – d’ici 2021.
Pour le président des Radicaux de gauche, cette réforme se fait dans la précipitation et sans véritable concertation avec les élus, les fonctionnaires et les populations concernés.