Le nouveau gouvernement libyen prête serment

Le nouveau gouvernement libyen a prêté serment mercredi et aura la lourde de tâche de rétablir la sécurité dans un pays où opèrent toujours des milices rivales, plus d’un an après la mort de Mouammar Kadhafi.

D’importantes forces de sécurité avaient été déployées autour du siège du Congrès général national (CGN, Parlement) à Tripoli afin d’éviter tout incident.

Huit des 27 membres de l’équipe désignée par le Premier ministre Ali Zeidan ne se sont pas présentés, à la suite d’une polémique sur leur passé soulevée par plusieurs élus du CNG.

La nomination des ministres de l’Intérieur, de l’Electricité, de l’Enseignement supérieur et des Relations avec le Parlement a été rejetée par une commission d’éthique, en raison notamment de liens supposés avec le régime Kadhafi.

Une décision est toujours attendue concernant les ministres des Affaires étrangères, de l’Agriculture, des Affaires sociales et des Affaires religieuses.

Dans l’attente, les ministères concernés sont placés sous l’autorité de leurs numéros deux désignés.

Le 31 octobre, le CGN avait approuvé la composition du nouveau gouvernement mais la séance avait pris fin prématurément en raison de troubles provoqués par une centaine de manifestants à l’extérieur du bâtiment. Les forces de l’ordre avaient dû tirer en l’air pour disperser les protestataires.

Ce gouvernement de transition remplace l’administration intérimaire nommée en novembre 2011 à la suite de la chute et de la mort de Mouammar Kadhafi.

Ali Zeidan a précisé que le nouveau gouvernement, qui comprend des représentants des deux principales forces politiques du pays, travaillerait en priorité sur les questions de sécurité, alors que le pays est toujours dominé par des milices qui refusent de rendre les armes.

Le Premier ministre est soutenu par l’Alliance des forces nationales (AFN), coalition hétéroclite à prédominance libérale que mène l’ancien Premier ministre de transition Mahmoud Jibril.

Après son élection, Ali Zeidan s’était dit prêt à prendre en compte les positions du Parti de la justice et de la construction (PJD), la branche politique libyenne des Frères musulmans.

L’AFN est le parti qui compte le plus de députés, suivi par le PJD, mais ce sont les 120 parlementaires indépendants qui détiennent la clé du soutien du CNG au gouvernement.

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