Le ministre de l’Intérieur français plaide pour renouer le dialogue avec l’Algérie

Quelques jours après l’adoption à l’Assemblée nationale française d’une résolution visant à abroger l’accord franco-algérien de 1968, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a plaidé samedi pour une nouvelle approche de la crise entre la France et l’Algérie.

e)« Nous devons aller vers une coopération apaisée, mais qui doit rester exigeante. Ceux qui pensent qu’on peut se passer de relation sécuritaire avec ce pays nous mettent en danger », a déclaré le ministre dans une interview au Parisien.

Le « bras de fer » sur le sujet, entamé par son prédécesseur, Bruno Retailleau, « n’a pas produit de résultat », a-t-il estimé.

« On a 500 éloignements forcés fin octobre vers l’Algérie, là où l’on comptait plus de 1 400 éloignements forcés l’an dernier sur la même période. Par conséquent, les centres de rétention administrative « sont occupés à plein » : « 40 % des places sont occupées par des ressortissants algériens. »

Laurent Nuñez a également affirmé que son homologue algérien lui a « récemment écrit », laissant espérer une reprise prochaine des discussions entre les deux pays.

Le ministre a en outre dit regretter « les conditions dans lesquelles s’est déroulé » le votre contre l’accord franco-algérien de 1968. « Preuve » de l’inefficacité de cette méthode, « le canal est totalement coupé aujourd’hui avec Alger », a-t-indiqué.

De son côté, le Premier ministre Sébastien Lecornu avait affirmé que la France devait « renégocier » ce traité. Alger n’a pas réagi.

« Il faut le renégocier, parce qu’il appartient à une autre époque », quelques heures après l’adoption de la résolution par les députés.

« On voit bien qu’on n’est plus du tout dans la même période », avait déclaré jeudi soir le Premier ministre, précisant que « c’est le président de la République qui est garant des traités, qui les négocie et qui les signe ».

« La politique étrangère de la France n’est pas faite par des résolutions au Parlement. Ce qui n’empêche pas de respecter le vote de ce matin », a-t-il poursuivi.

Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d’Algérie, crée un régime d’immigration très favorable pour les Algériens et accèdent plus rapidement que les autres étrangers aux titres de séjour pour 10 ans, y compris dans le cadre du regroupement familial.

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