Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a annoncé, vendredi, avoir établi, en partenariat avec l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), la première carte archéologique nationale.
Cette décision entre dans le cadre de l’inventaire du patrimoine culturel national, sa préservation et pour une meilleure gestion des monuments et des sites archéologiques.
Il s’agit d’un recueil des sites archéologiques connus ou déjà publiés selon les données fournies par l’Institut national des sciences de l’Archéologie et du Patrimoine et la Direction du Patrimoine culturel, indique le ministère dans un communiqué.
La carte comporte actuellement une série de sites déjà publiés dans les régions de Dakhla, d’Essaouira, de Casablanca, de Rabat-Salé-Kénitra, d’Asilah et de l’Oriental, précise le communiqué, notant qu’elle va prochainement inclure des sites archéologiques des régions de Tan Tan, Zagora, Tamanart, Rehamna et Béni Mellal-Khénifra.
A l’exception des sites classiques appartenant à différentes périodes depuis la Préhistoire jusqu’à l’époque moderne, les autres sites ont été découverts par les équipes scientifiques de ces deux institutions à l’occasion de leurs recherches programmées ou pendant les missions d’inventaire du patrimoine culturel, fait savoir la même source.
Le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication développe également, à travers l’Institut national des sciences de l’Archéologie et du Patrimoine et la Direction du Patrimoine Culturel, un projet de cartes régionales numériques dites « prévisionnelles » qui permettent de mettre en place un système de veille contre la dégradation des sites archéologiques, une expérience pionnière en Afrique qui aidera à identifier les zones prioritaires pour des prospections archéologiques.
En collaboration avec l’ANCFCC, des atlas régionaux sont en cours de réalisation et vont permettre l’établissement de plans touristiques qui prennent en considération le patrimoine culturel y compris archéologique, selon la même source.
Il s’agit d’un grand chantier de l’archéologie marocaine et qui nécessite des mises à jour régulières au fur et à mesure des découvertes, des opérations de prospections et des inventaires respectifs à chaque région, explique le communiqué, notant que cette carte qui va s’enrichir continuellement par de nouvelles données en cours de publication est un document important qui permettra d’avoir pour la première fois une carte archéologique nationale.
La carte archéologique est un document scientifique qui contribue à mieux connaître cette partie du patrimoine national et sera mise à la disposition des chercheurs et des étudiants. Elle permettra également de prendre en considération les sites archéologiques dans les projets d’aménagement du territoire et du tourisme culturel, conclut le communiqué.