Le Maroc sur la voie de devenir leader en matière d’énergies renouvelables
En lançant un vaste programme de politique environnementale, le Maroc « passe aux actes » pour la concrétisation de ses ambitions en la matière, notamment sur le plan du développement des énergies renouvelables, un domaine où il aspire devenir « leader ».
Ainsi, souligne le journal, il y a bientôt un an, le Maroc a lancé "un vaste programme de politique environnementale via un plan d’action engageant tous les acteurs de la société civile avec des objectifs concrets à un horizon de 10 ans".
En plus du domaine des énergies renouvelables, ce programme, souligne le quotidien, concerne aussi ceux de l’eau (avec la volonté que le niveau de raccordement global au réseau d’épuration atteigne 80 pc en 2020 et 90 pc en 2030), et du retraitement des déchets où le Maroc entend parvenir à un niveau de collecte de 90 pc (contre 70 pc actuellement) d’ici à dix ans.
Mais "si ces objectifs ont avant tout pour but d’améliorer la qualité de vie au Maroc, les autorités ont des ambitions autrement plus importantes en matière d’énergies renouvelables", fait remarquer +La Tribune+, estimant que ce choix s’imposait dès lors que la consommation énergétique du Maroc dépend à 97 pc de ses importations, notamment de pétrole.
"Avec l’élévation du niveau de vie et le développement économique, les besoins énergétiques vont tripler d’ici à 2030. Il y avait urgence à accroître les capacités énergétiques du pays", a expliqué au journal le président de l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (MASEN), M. Mustapha Bakkoury.
Cela passera, précise-t-on, essentiellement par les énergies renouvelables: Le solaire, l’hydraulique et l’éolien se répartiront à parts égales de 2.000 mégawatts les capacités installées pour en représenter 42 pc en 2020.
Déjà présent dans l’hydraulique depuis la construction des premiers barrages, le Maroc s’est également bien développé ces dernières années dans l’éolien, "domaine dans lequel il compte actuellement 300 mégawatts de capacités installées et 700 mégawatts en cours d’installation", relève le journal.
Mais "le grand pas en avant", le Maroc vient surtout de le faire dans le photovoltaïque avec l’annonce, en novembre dernier, d’un vaste plan solaire marocain, estime +La Tribune+, notant à cet égard que les ambitions marocaines en matière solaire vont plus loin.
"Le Maroc a un rôle moteur à jouer en matière d’énergie dans la région et pourrait à termes devenir un hub énergétique à la lisière entre l’Europe et l’Afrique", a indiqué Mme Amina Benkhadra, ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement.
Le quotidien estime qu’au-delà de ses propres besoins, cette ambition est motivée par la volonté du Royaume de "se positionner dès aujourd’hui comme un acteur incontournable du plan solaire méditerranéen qui prévoit à terme l’installation de 20 gigawatts de capacités installées sur le pourtour du bassin".