Le Maroc pour un partenariat régional dans les domaines de la production, l’exploitation et l’échange de données

Le Maroc est déterminé à contribuer à toute initiative à même de forger les conditions d’un partenariat régional dans les domaines liés à la production, l’exploitation et l’échange de données, a souligné, mardi à Tunis, le directeur de l’observatoire national du marché de l’emploi, Mohamed Hazim.

"Le Maroc, qui a déjà entamé un processus de modernisation de son appareil statistique, est prédisposé à contribuer à toute initiative à même de forger les conditions d’un partenariat régional plus poussé dans tous les domaines liés à la production, l’exploitation et l’échange de données", a précisé M. Hazim à l’ouverture de la 33è Réunion du Comité Intergouvernemental d’Experts (CIE) du Bureau de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) en Afrique du Nord.

Dans une allocution d’ouverture au nom du Maroc, en tant que président du bureau sortant du CIE, il a ajouté que ce partenariat devra tout d’abord être entre les pays africains et aussi avec tous les partenaires de développement de l’Afrique.

Il a ajouté que le projet de rapport élaboré par le CIE qui sera examiné lors de cette réunion, organisée jusqu’au 2 novembre, présente un "diagnostic franc et exhaustif de nos systèmes statistiques et des expériences réussies qui peuvent être dupliquées à travers l’instauration d’un mécanisme d’échange de bonnes pratiques et de valorisation des innovations nationales".

Le chef de la délégation marocaine lors de cette manifestation, initiée sous le thème "La révolution des données en Afrique du Nord : mettre les données au service de la transformation structurelle", a souligné qu’au-delà des engagements de chaque pays, un tel chantier exige la mutualisation des efforts qui peut se concrétiser dans un cadre de coopération régional voire continental, relevant l’importance de l’établissement des conventions de partenariat impliquant les gouvernements, les offices nationaux de statistiques, les centres de recherche, les universités, les bailleurs de fonds et la société civile, en vue de concevoir et mettre en œuvre des programmes en faveur de la production, l’analyse et la diffusion des statistiques.

Ceci permettra certainement de rehausser le niveau des données et partant la qualité des stratégies et des politiques publiques dont celle assurant les transformations structurelles à même de concrétiser les Objectifs mondiaux pour le développement durable (ODD), a-t-il relevé.

Initié par le Bureau de la CEA en Afrique du Nord en partenariat avec le ministère tunisien du Développement de l’Investissement et de la Coopération Internationale (MDICI) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), cette réunion se tient en tandem avec une réunion ad hoc d’experts sur le même thème, avec pour ambition d’examiner l’écosystème des données en Afrique du Nord.

Elle sera l’occasion pour des experts et représentants des pays nord africains d’échanger à propos des besoins de la région pour la production de statistiques de qualité, les protocoles régissant la production de données, l’analyse, la confidentialité et l’éthique dans la région ainsi que le rôle des nouvelles technologies dans la collecte, l’analyse et le partage des informations.

D’autres thématiques clés seront abordées tout au long de la rencontre dont les questions de l’emploi des jeunes en Afrique du Nord, l’état d’avancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), l’intégration de la migration dans les politiques nationales de développement de la région et la promotion de l’économie bleue en Afrique du Nord.

Il sera, par ailleurs, procédé à la présentation et au lancement du rapport du Bureau de la CEA en Afrique du Nord sur la mise en œuvre des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

Le Comité Intergouvernemental d’Experts et la réunion d’experts se tiennent avec la participation de représentants de haut niveau des gouvernements et institutions nationales des pays de la région, à savoir le Maroc, l’Algérie, l’Égypte, la Libye, la Mauritanie, le Soudan, la Tunisie, le Secrétariat Général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et autres organisations onusiennes et inter-gouvernementales, de la société civile et du milieu académique.

Les recommandations issues de cette réunion seront présentées à la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement Economique de la CEA dans la perspective de leur mise en œuvre.

La Commission Economique pour l’Afrique (CEA) est l’une des cinq commissions régionales du Conseil Economique et Social de l’ONU (ECOSOC). Son Bureau en Afrique du Nord a pour mission de soutenir le développement des sept pays de la sous-région en les aidant à formuler et à mettre en œuvre des politiques et programmes à même de contribuer à leur transformation économique et sociale, en se penchant en particulier sur deux thématiques phares : l’Intégration régionale en Afrique du Nord et les problématiques liées aux compétences, à l’emploi et au développement équitable dans la région.

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