Le Maroc dénonce les manœuvres de l’Algérie devant le Conseil des droits de l’Homme
Le Maroc a dénoncé, lundi à Genève, les manœuvres de l’Algérie devant le Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU afin de tromper la communauté internationale sur la situation dans les provinces du sud du Royaume.
"Conformément à son engagement politique et en réponse aux demandes du Conseil de sécurité depuis 2004, le Maroc a soumis en 2007 à l’ONU une Initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara qui satisfait au droit à l’autodétermination des populations concernées tout en respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume", a-t-il ajouté.
L’ambassadeur a fait observer qu’"au lieu de s’engager de bonne foi dans le processus de négociations enclenché en 2007, les autres parties se sont retranchées dans une position obstructionniste axée sur l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme afin de torpiller les efforts de l’ONU pour trouver une solution politique négociée sur la base du Plan d’autonomie".
Tout en continuant sa coopération avec les Nations Unies pour relancer le processus politique des négociations, le Royaume a poursuivi ses réformes démocratiques pionnières dans la région afin de consolider l’Etat de droit et élargir l’espace des libertés sur l’ensemble de son territoire national de Tanger à Lagouira, a-t-il relevé.
En réaction aux allégations de l’Ambassadeur algérien, M. Auajjar a précisé que le Maroc a adressé une invitation au Haut-commissaire aux droits de l’Homme pour accueillir une mission technique à Rabat, Laayoune et Dakhla. Il a indiqué que cette invitation procède de la coopération constante entre les deux parties et de l’engagement souverain du Maroc à renforcer son interaction positive avec les mécanismes des droits de l’Homme de l’ONU.
"Cette mission technique est prévue dans le même format et les mêmes termes de référence agrées entre le Maroc et le HCDH et qui ont présidé à la réalisation de la première mission technique en avril 2014", a-t-il assuré.
Il a par la même occasion remercié le Haut-commissaire pour avoir accepté cette invitation ainsi que pour son soutien à ses termes de référence et à la préservation de son caractère technique et bilatéral. "Nous considérons que cette visite ne répond à aucun agenda politique", a dit M. Auajjar, expliquant qu’elle vise à "travailler avec le Maroc sur les besoins qui seront identifiés bilatéralement en matière d’assistance et de renforcement des capacités techniques, notamment des commissions régionales du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) à Laâyoune et Dakhla".
Il a à cet égard souligné que le rôle effectif du CNDH et ses commissions régionales au Sahara en matière de promotion des droits de l’Homme a été apprécié et salué par le Conseil de sécurité et par l’ex-Haut commissaire aux droits de l’Homme, Navi Pillay, au terme de sa visite au Maroc en mai 2014.
L’ambassadeur a dans ce cadre alerté le Haut-commissaire sur le caractère politique tendancieux de la démarche algérienne visant à politiser la visite de cette mission et à la sortir de son contexte technique et bilatéral entre le Maroc et le HCDH. Le Maroc, a-t-il affirmé, demande instamment au Haut-commissaire de considérer comme nulle et non-avenue la demande de l’Algérie au Haut-commissaire de produire un rapport sur cette mission.
Il s’est en outre réjoui de la coopération et des discussions positives entre le Maroc et le Haut-commissariat aux droits de l’Homme pour assurer la réalisation de cette visite dans les meilleures conditions, conformément aux arrangements et aux termes de référence bilatéralement convenus.
Au cours de cette séance du CDH, plusieurs pays ont apporté leur soutien au Royaume et à la démarche menée conjointement avec le HCDH au sujet de l’organisation de cette mission technique au Maroc.