Le jihadiste français David Drugeon est mort (sources américaines)

Des responsables américains ont confirmé vendredi la mort du jihadiste français David Drugeon, membre d’Al-Qaïda, lors d’une frappe aérienne en Syrie en juillet.

Des responsables américains ont confirmé vendredi la mort du jihadiste français David Drugeon, membre d’Al-Qaïda, lors d’une frappe aérienne en Syrie en juillet.

"Il est sans aucun doute mort", a déclaré un responsable sous couvert de l’anonymat. Une autre source avait indiqué auparavant qu’il y avait "de très fortes chances" qu’il ait été tué.

Né en 1989 dans l’ouest de la France, au sein d’une famille de classe moyenne sans histoire, David Drugeon se passionne pour le football. Quand ses parents divorcent, en 2002, lui et son frère Cyril se rapprochent de musulmans salafistes qui se réunissent dans leur quartier.

Selon son père, David s’est converti très jeune à l’islam, à 13 ans seulement, mais il était modéré. "C’est incompréhensible ce qu’il est devenu. Il était très intelligent déjà tout petit, très aimé, très affectueux, aimé de tout le monde, toujours le sourire, toujours l’envie d’aller de l’avant", a confié Patrice Drugeon à l’AFP vendredi.

Au contact des salafistes, David devient "Daoud", s’initie à l’arabe, apprend le Coran. Sur sa page du site internet "Copains d’avant", il pose en vêtement blanc, l’air sombre. La liste des "pays où (il rêvait) d’aller"? "Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Ethiopie, Irak, Israël, Maroc, Pakistan, Somalie, Soudan, Syrie".

"C’était un gars tout gentil, sans histoire. Un passionné de foot", confie à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, une ancienne camarade de classe. Une mère de famille dont la fille était en classe avec lui ajoute: "C’était un gentil garçon, le papa était chauffeur de bus. Le petit travaillait très bien. On ne comprend pas ce qui a pu se passer dans sa tête".

Après avoir travaillé et économisé de l’argent, David Drugeon part pour l’Egypte, fait des stages dans des écoles religieuses où il approfondit sa connaissance du Coran et de l’arabe, puis revient chez ses parents. Début 2010, il annonce à sa famille qu’il retourne en Egypte mais il prend en fait, comme bien d’autres volontaires internationaux, la voie du jihad, à destination des zones tribales pakistanaises.

Il y rencontre un Belge d’origine tunisienne, Moez Garsallaoui, vétéran de la "guerre sainte", considéré comme un membre important d’Al-Qaïda en Europe puis dans la zone pakistano-afghane. A son contact, "Daoud" se forme au maniement des explosifs, à la fabrication de bombes.

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