"Personne ne pense aux militaires. J’attends depuis cinq ans. Cinq ans que c’est la même galère. Mon fils est mort parce qu’il est militaire et aucun hommage ne lui est rendu le 11 mars", date anniversaire de sa mort, a déploré Mme Ibn Ziaten, jointe au téléphone par l’AFP.
Latifa Ibn Ziaten ne viendra pas dimanche aux cérémonies à Toulouse en mémoire à toutes les victimes de Merah mais programmées le jour anniversaire de l’attaque de l’école juive. Du 11 mars au 19 mars, Merah a tué trois soldats puis dans l’école juive Ozar Hatorah un professeur de religion, ses deux fils et une fillette de 7 ans.
Mme Latifa Ibn Ziaten, qui est devenue un symbole de la lutte contre la radicalisation, reconnaît que l’État français lui "rend hommage" pour son travail dans les écoles, les prisons ou encore auprès des parents.
"Il y a cinq ans, votre fils, votre frère, adjudant Imad Ibn Ziaten, était froidement abattu, victime de l’équipée meurtrière d’un terroriste inspiré par la haine. Pas un instant nous ne l’avons oublié", a rappelé pour sa part le président François Hollande, dans un message lu par l’ambassadeur de France. "Si l’image d’Imad est encore aussi vivante, c’est sans doute par l’énergie et la force d’âme qu’ont su déployer ceux qui l’aiment (…)", a souligné le président François Hollande. Le chef de l’État s’était également entretenu au téléphone avec la mère du soldat. Mme Latifa Ibn Ziaten a indiqué qu’elle avait programmé une rencontre samedi avec une personnalité mais sans dévoiler laquelle.
"Je vais lui demander si ce sont des mouches, des hommes ou des militaires qui sont tombés", a-t-elle prévenu, rappelant que "si (s)on fils n’avait pas été militaire, il serait à (s)es côtés aujourd’hui".
AFP