L’action climatique permet de propulser l’Afrique vers une stabilité et une prospérité durables (Président kenyan)
S’exprimant lors du 3è Sommet sur la politique climatique et l’équité, organisé à Johannesburg en marge de la deuxième session ordinaire de la sixième législature du Parlement panafricain (PAP), M. Ruto a déclaré que «la nécessité d’entreprendre d’urgence un changement fondamental dans la compréhension du rôle mondial de l’Afrique en ce qui concerne le changement climatique est extrêmement évidente».
Il a ajouté que «l’abondante richesse en ressources naturelles de notre continent, les immenses capacités en énergies renouvelables vertes inexploitées et notre profil démographique jeune constituent les éléments fondamentaux nécessaires pour atténuer puis inverser le changement climatique tout en conduisant une nouvelle révolution industrielle verte».
«Aujourd’hui, les débats sur le changement climatique en Afrique se concentrent sur le fait que la contribution de l’Afrique aux émissions mondiales de gaz à effet de serre est minime à seulement 4 %, mais que l’impact du changement climatique qui en résulte sur notre peuple est énorme», a-t-il rappelé.
Le chef de l’État a de même souligné que les discussions se focalisent également sur les questions liées à indemnisation des pertes et dommages, ainsi que du financement de l’adaptation et de la résilience.
À cet égard, il a estimé que «le continent s’est trop souvent concentré sur les défis et les difficultés rencontrés et l’assistance nécessaire, d’une manière qui dépeint l’Afrique comme chroniquement subordonnée, éternellement vulnérable et perpétuellement incapable».
Par ailleurs, M. Ruto a fait savoir que le prochain Sommet africain sur le climat prévue cette année à Nairobi devrait fournir l’occasion de forger un consensus sur les modalités de déblocage du vaste potentiel de l’Afrique pour avoir un impact positif sur l’agenda climatique et rallier le monde pour exploiter les nombreuses opportunités que l’Afrique présente.
En outre, le Président kenyan a souligné que le PAP est un organe essentiel de l’Union africaine, dont le plein potentiel institutionnel va se manifester alors que le continent se mobilise pour formuler des solutions efficaces et durables à la crise climatique à laquelle l’humanité est confrontée.
«Le PAP fournit un forum de délibération fondamental où les peuples d’Afrique se réunissent pour raisonner ensemble de manière exhaustive et développer des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique», a-t-il poursuivi.
Outre le 3e Sommet des parlementaires africains sur la politique climatique et l’équité, la deuxième session ordinaire de la sixième législature du PAP (15 mai – 02 juin) planchera également sur l’examen des moyens devant permettre d’accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Le Parlement panafricain est une Assemblée consultative de l’Union africaine qui regroupe les députés des pays membres de l’Union africaine. Il a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.
Chaque État membre est représenté au sein du PAP par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs parlements ou organes législatifs nationaux.