Certaines sources n’ont pas écarté l’éventualité d’un acte délibéré, surtout qu’il intervient à trois semaines de la commémoration de la disparition de ce militant des droits de l’Homme, décédé le 20 mai 2007, ajoutant que le Conseil National des Droits de l’Homme devrait intervenir dans cette affaire qui porte atteinte à l’une des figures et symboles des droits de l’Homme au Maroc.
Feu Driss Benzekri, ancien détenu politique, a été à la tête de l’Instance Equité et Réconciliation, destinée à solder le passif des années de plomb. Son travail avait été unanimement salué.
Au début des années 1970, Driss Benzekri dirigeait une organisation marxiste-léniniste, Ilal Amam. C’est à ce titre qu’il avait passé 17 ans de sa vie en prison, comme des milliers d’autres jeunes Marocains. Il avait 24 ans quand il est entré en prison, en 1974, 41 ans quand il en est sorti, en 1991.
Après sa libération, ce spécialiste de poésie berbère s’était lancé dans des études de droit international. Membre fondateur du forum Vérité et justice, Driss Benzekri avait présidé à partir de 2003, l’Instance Equité et Réconciliation (IER), un organisme chargé par le Roi Mohammed VI de faire la lumière sur les graves violations des droits de l’Homme perpétrées entre 1960 et 1999.