La Suédoise Cecilia Wikstrom à la tête de la Commission des pétitions du parlement européen

La Suédoise Cecilia Wikstrom a été élue à la tête de la Commission des pétitions du parlement européen, à la faveur d’une alliance entre le Parti populaire européen (PPE), les Socialistes et démocrates (S&D) et l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE) dirigée contre le groupe eurosceptique Europe libertés et démocratie (ELD).

Cette alliance entre les trois grands groupes du parlement européen (PE) avait pour objectif de priver l’ELD de postes importants au sein des commissions parlementaires.

Beaucoup d’analystes estiment que ces groupes ont réalisé un "coup d’Etat" et usé de stratégies anti-démocratiques dans leurs manœuvres.

C’est ainsi que suite à un vote à bulletin secret, l’eurodéputée Eleanora Evi du Mouvement cinq étoiles de Beppe Grillo n’a pas pu arracher la présidence de la Commission des pétitions, obtenue par la députée suédoise Cecilia Wikstrom avec 23 votes contre 8 pour l’Italienne.

Les trois principaux partis pro-européens ont également fait en sorte que l’Italienne ne devienne pas vice-présidente de cette commission. Une alliance qui a poussé l’intéressée à qualifier cette décision d’"antidémocratique et immorale".

Des membres de l’ELD accusent aussi les trois principaux partis pro-européens d’avoir manœuvré pour bloquer l’accès des eurosceptiques à la présidence de la commission agriculture.

Selon le système D’Hondt, les postes de présidence des différentes commissions du PE sont distribués entre les groupes politiques en fonction du nombre respectif d’eurodéputés.

Le système est considéré comme une méthode juste et équitable de répartition des postes clés. Toutefois le règlement du PE n’interdit pas le blocage de ce type de désignations.

"Je n’ai pas fait de coup d’Etat. Toutefois, on peut dire que, étant donné le contexte politique actuel en Europe, les grands partis pro-européens (libéraux, sociaux-démocrates, conservateurs et chrétiens-démocrates) ont décidé de mettre en place une large coalition", a indiqué Cecilia Wikstrom dans une déclaration à la radio publique SR.

Cette alliance n’a pas été du goût des Verts. C’est ainsi que la députée suédoise des Verts, Isabella Lovin, a estimé que cette alliance risque d’accentuer les sentiments eurosceptiques au sein de la population européenne.

"Je pense qu’il y a cinq millions de personnes qui ont voté pour le mouvement de Beppe Grillo parce qu’ils n’ont pas confiance dans le système actuel", a déclaré Lovin.

Des membres des Verts ont souligné que les manœuvres des partis pro-européens va promouvoir l’auto-victimisation des eurosceptiques.

"Les fanatiques fédéralistes ont montré leurs véritables couleurs anti-démocratiques. Ils détestent être examinés et l’opposition, et donc ils détestent fortement le groupe ELD – ce qui, je suppose, devrait nous rendre fiers. Les groupes europhiles ont de nouveau démontré leur peur de la démocratie, leur haine des opinions minoritaires et leur rejet clair de la transparence. Les fédéralistes de l’UE sont une honte, mais le public doit connaître que leurs points de vue et leurs affaires sales sont emblématiques du Parlement européen", a souligné de son côté l’eurodéputé britannique Nigel Farage et co-président du groupe ELD.

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