La France déclare avoir appris « avec regret la décision annoncée hier par les autorités algériennes de retirer leur accréditation aux correspondants de la chaîne France 24 en Algérie ».
« La France défend la liberté d’expression et la liberté de la presse, en Algérie comme partout dans le monde », indique le ministère des affaires étrangères.
« La liberté d’informer est un droit fondamental, qui doit partout être protégé et auquel la France est profondément attachée », ajoute-t-on.
Les autorités algériennes ont annoncé, dimanche, le retrait de l’accréditation octroyée à la représentation à Alger de la chaîne de télévision d’information française « France24 ».
Lire aussi: L’Algérie retire l’accréditation à France 24
D’après le ministre algérien de la Communication, porte-parole du gouvernement Ammar Belhimer, cité par l’agence de presse officielle « APS », ce retrait a été décidé en raison de « l’hostilité manifeste et répétée » de la chaîne envers l’Algérie.
La même source a rappelé que le gouvernement algérien avait adressé le 13 mars « un dernier avertissement avant le retrait définitif » à France 24, en mettant en cause sa « couverture des manifestations du Hirak, le mouvement populaire de contestation contre le régime.
Les médias étrangers travaillant en Algérie sont soumis depuis des années à une procédure d’accréditation bureaucratique, opaque et aléatoire.
La majorité des journalistes étrangers en Algérie n’a jamais obtenu d’accréditation des autorités.
Dernièrement, plusieurs ONG ont dénoncé les pressions et entraves que subissent les journalistes et les médias en Algérie ainsi que les atteintes aux libertés.