"Avec les Etats-Unis et le Royaume Uni, la France a présenté au conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution visant à sanctionner les auteurs des attaques chimiques que le mécanisme conjoint d’enquête et d’attribution (JIM) a confirmées en Syrie. La Russie a décidé d’opposer son veto à ce texte", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, soulignant qu’il s’agit d’une lourde responsabilité vis-à-vis du peuple syrien et du reste de l’humanité.
En adoptant la convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), la communauté internationale a voulu bannir à jamais la mise au point, la fabrication, le stockage et l’emploi de telles armes de destruction massive, a indiqué le chef de la diplomatie française, affirmant que ce régime de non-prolifération, qui constitue un enjeu essentiel pour la paix et la sécurité internationales, doit à tout prix être préservé.
Qualifiant d’intolérable l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien et par Daech, y compris contre les populations civiles, M. Ayrault a souligné qu’il est crucial de ne pas laisser impunis les crimes de ceux qui choisissent d’utiliser de telles armes.
"C’est la raison pour laquelle la France a pris l’initiative, avec ses partenaires, de ce projet de résolution. Elle regrette vivement que le conseil de sécurité n’ait pas été en mesure de s’unir pour tirer les conséquences de tels actes", a-t-il dit.
Et de conclure que la France ne se résignera pas aux exactions qui continuent à s’abattre sur le peuple syrien et poursuivra ses efforts, avec ses partenaires, pour lutter contre l’impunité et le recours aux armes chimiques
Cette résolution proposait des sanctions contre 11 responsables syriens, principalement des chefs militaires, et 10 organismes, tous en lien avec l’utilisation d’armes chimiques en Syrie à trois reprises en 2014 et 2015.
Avec agences