La France déplore « une initiative manifestement hostile » après l’adoption par l’Algérie d’une loi criminalisant la colonisation française

L’adoption par l’Algérie d’une loi criminalisant la colonisation française (de 1830 à 1962) est « une initiative manifestement hostile, à la fois à la volonté de reprise du dialogue franco-algérien, et à un travail serein sur les enjeux mémoriels », a déploré mercredi le ministère français des Affaires étrangères.

Ce texte adopté dans l’après-midi par le Parlement algérien, juge imprescriptibles un certain nombre de  « crimes de la colonisation française » et demande des « excuses officielles » ainsi que des réparations.

La France n’avait « pas vocation à commenter la politique intérieure algérienne », mais ne pouvait que déplorer une telle initiative, soulignant « l’ampleur du travail engagé par le président » Emmanuel Macron en matière de mémoire de la colonisation au travers d’une commission mixte d’historiens français et algériens.

« Nous continuons de travailler à la reprise d’un dialogue exigeant avec l’Algérie, qui puisse répondre aux intérêts prioritaires de la France et des Français, en particulier s’agissant des questions sécuritaires et migratoires », a conclu le Quai d’Orsay.

Au cœur de cette loi figure notamment la notion de « responsabilité d’Etat globale » et « continue ». Il en résulte que la France, héritière juridique de la puissance coloniale, doit assumer l’ensemble des dommages matériels, humains et environnementaux.

Le coordinateur de la Commission algérienne Histoire et Mémoire, Mohamed Lahcen Zeghidi, a qualifié la démarche visant à criminaliser la colonisation française de « moment historique, dont les contours ont été définis par le président Tebboune, ainsi que d’une « réponse parlementaire à l’adresse des ennemis de l’Algérie et au monde entier ».

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