L’Iran aidera la Syrie en cas de frappe militaire contre Damas

L’Iran va aider la Syrie en cas de frappe militaire étrangère contre Damas, a affirmé à la chaîne al-Arabiya un responsable iranien des Gardiens de la Révolution. "L’Iran n’est pas encore intervenu dans la crise syrienne", a ajouté ce responsable sous couvert de l’anonymat. "La situation en Syrie est différente de celle des autres pays qui ont connu des manifestations similaires, a-t-il indiqué, tout en soulignant que les Gardiens de la Révolution iraniens "encerclent" la Syrie à travers leurs alliés en Irak et au Liban.

Vendredi, de hauts responsables américains avaient déclaré à l’AFP que "le gouvernement américain (était) persuadé que l’Iran avait fourni des munitions à la Syrie". Le général iranien Qassem Soleimani, commandant de l’unité Qods (force spéciale des Gardiens de la révolution), était à Damas en janvier, ont précisé ces sources.

"Le panel d’experts des Nations unies sur l’Iran a identifié et informé le Conseil de sécurité de plusieurs cas de violation de l’embargo sur les armes à destination ou en provenance de l’Iran mis en place par les résolutions 1747 et 1929 du Conseil de sécurité des Nations unies", a par ailleurs affirmé, lors d’un point de presse, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal. "Ces livraisons d’armes sont illégales et profondément choquantes, puisqu’elles bénéficient à un régime qui a fait le choix d’une répression, que le conseil des droits de l’Homme des Nations unies a qualifiée à plusieurs reprises de +crimes contre l’humanité+", a ajouté M. Nadal.

Dimanche, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a enjoint le président syrien d’"arrêter de tuer" son propre peuple. "M. Assad, mettez fin à la violence, (…) la répression mène à l’impasse", a lancé le chef de l’ONU lors d’une conférence à Beyrouth sur la transition démocratique dans le monde arabe.

L’émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, s’est quant à lui dit samedi favorable à l’envoi de troupes arabes en Syrie afin de "mettre fin à la tuerie", la première prise de position en ce sens d’un dirigeant arabe.

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