L’évolution démocratique du Maroc en fait « un excellent porte-parole » du Conseil de l’Europe dans le monde arabe (J-C Mignon)

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L’évolution démocratique du Maroc en fait "un excellent porte-parole" du Conseil de l’Europe dans le monde arabe où celui-ci s’engage à soutenir la transition, a affirmé jeudi à Strasbourg, M. Jean-Claude Mignon, Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil (APCE) où siège le parlement marocain en tant que "partenaire pour la démocratie".

"On ne peut que suivre avec beaucoup de plaisir l’évolution démocratique de ce pays, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI et des forces politiques existantes", s’est-il félicité à l’issue d’un entretien avec les présidents des Chambres des représentants, Karim Ghellab, et des Conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, en marge de leur participation à la conférence européenne des présidents de parlement, organisée par l’APCE.

Plus d’un an après son obtention du statut de partenaire pour la démocratie, le Royaume peut "parfaitement" devenir, selon lui, "un porte-parole du Conseil de l’Europe pour véhiculer les notions de démocratie et d’état de droit" dans la région, où la situation suscite "inquiétude" et "angoisse" dans le sillage des évènements consécutifs au Printemps arabe.

Il s’est réjoui, à cet égard, que le Maroc ait "su gérer avec beaucoup d’intelligence ces évènements", ce qui lui permet de jouer "un rôle extrêmement important dans cette région".

"Le Maroc est un pays qui compte et qui a un rô le excessivement important à jouer", a-t-il affirmé à l’adresse de ses interlocuteurs marocains, en leur faisant part de sa volonté de s’y rendre prochainement dans le cadre d’une visite officielle pour s’informer sur place sur la mise en œuvre des réformes entreprises.
Une proposition qui a été favorablement accueillie par MM. Biadillah et Ghallab qui ont réitéré à cette occasion, la volonté du parlement marocain de renforcer davantage sa coopération avec le Conseil de l’Europe dans le cadre de son statut de partenaire pour la démocratie auprès de l’APCE, de même que l’engagement du Maroc à respecter les engagements qui en découlent en faveur de la promotion de la démocratie, des droits de l’homme et de l’état de droit.

Ils ont notamment sollicité le soutien du Conseil de l’Europe pour réussir la dynamique des réformes déjà entreprises dans ce sens, couronnées par la nouvelle Constitution qui a consacré l’équilibre des pouvoirs et l’élection d’un gouvernement issu de la majorité.

Un tel soutien qui pourrait revêtir sous différentes formes (déclaration politique, expertise ou financier), serait important pour "conforter ces avancées" et "faire réussir le modèle" marocain, a indiqué M. Ghellab.

De son côté, M. Biadillah a souligné l’importance de soutenir la région pour faire face aux défis de la sécurité, eu égard à la situation "inquiétante" au Nord du Mali et au Sahel, et celui de l’accélération de l’intégration maghrébine d’autant plus que "le Maghreb revêt une importance stratégique pour l’Europe et pour le monde en matière de sécurité et de paix ainsi qu’en matière de co-développement".

En marge de leur participation au sommet parlementaire européen de Strasbourg, MM. Ghellab et Biadillah, devaient avoir également des entretiens avec le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, le vice-président du Parlement européen, Miguel Angel Martinez Martinez, en plus d’autres présidents de parlements présents à cette occasion.

A la tête d’une délégation importante composée notamment de MM. Menouar Alem, ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne, et Youssef Bella, Consul général du Royaume à Strasbourg, MM. Ghellab et Biadillah prennent part aux travaux de ce sommet qui réunit quelque 350 délégués représentant les 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, instance distincte de l’Union européenne visant à soutenir la démocratie, ainsi que de nombreux pays partenaires, observateurs et voisins.

La Conférence, ouverte aussi aux Présidents des Assemblées interparlementaires, dont M. Abdelwahed Radi qui y participe en sa qualité de président de l’Union interparlementaire (UIP), porte sur trois grandes questions d’actualité : "L’Avenir de la Cour européenne des droits de l’Homme: rô le des parlements nationaux", "La démocratie représentative est-elle en crise? Défis pour les parlements nationaux" et "Révolutions arabes: défis et perspectives".

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