L’aspirine pourrait réduire le risque de cancer colorectal

Ce n’est pas la première fois qu’un tel effet est mis en évidence, mais ces résultats confirment les découvertes précédemment établies. En janvier dernier, des chercheurs britanniques et japonais ont révélé dans une étude publiée par la revue The Lancet que l’aspirine, pris quotidiennement et à faible dose, était capable de réduire jusqu’à 20% le risque de mourir d’un cancer et ce, pour plusieurs types de cancer. Mais aujourd’hui, c’est une étude encore plus précise que des scientifiques britanniques de l’université de Newcastle ont publié dans la même revue.

Selon ces travaux, la prise d’aspirine à long terme préviendrait le cancer colorectal chez des personnes détectées comme à haut risque héréditaire. Ces patients sont atteints d’une maladie génétique appelée syndrome de Lynch qui engendre un risque élevé de développer ce cancer intestinal ainsi que d’autres cancers (ovaires, estomac…). Or, si ce syndrome héréditaire ne cause que 3% de tous les cancers colorectaux, les personnes atteintes doivent faire l’objet d’une surveillance médicale dès l’âge de 20 ans avec des examens par endoscopie colorectale tous les deux ans. D’où l’importance de trouver un moyen de réduire le risque.

Pour conduire leurs travaux, les chercheurs ont suivi 861 patients qu’ils ont divisé en deux groupes : l’un a reçu pendant au maximum quatre ans 600 milligrammes d’aspirine par jour quand l’autre ne s’est vu administré qu’un placebo. En 2007, les résultats ont été examinés une première fois et n’ont pas montré de différences entre les deux groupe. En revanche, en 2010, 34 cas de cancer colorectal dans le groupe placebo ont été enregistrés contre 19 dans le groupe aspirine, soit une réduction de 44% de l’incidence de ce cancer.

Une dose et une durée à déterminer

Mieux encore : lorsque les chercheurs ont centré les données sur les participants qui avaient pris l’aspirine pendant plus de deux ans, les résultats se sont révélés encore plus parlant : une réduction de 63% de l’incidence du cancer colorectal a été constaté avec 23 cas dans le groupe placebo contre seulement 10 dans celui qui a pris l’aspirine. Toutefois, bien que cette découverte confirme les effets de l’aspirine dans la prévention de ce type de cancer, le professeur John Burnes et ses collègues ont souligné la nécessité d’études complémentaires pour déterminer la dose optimale à prendre et la durée du traitement potentiel.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite