L’Aléna devient l’Accord économique États-Unis, Mexique, Canada (AEUMC)

Les États-Unis, le Canada et le Mexique sont parvenus dimanche à un accord de libre-échange pour l’Amérique du Nord nommé l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC) en remplacement d’un traité datant de 1994, selon un communiqué conjoint américano-canadien.

"L’AEUMC offrira à nos travailleurs, agriculteurs, éleveurs et entreprises un accord commercial de grande qualité qui donnera lieu à des marchés plus libres, à un commerce plus équitable et à une croissance économique solide dans notre région", souligne ce communiqué.

Il a été publié seulement 90 minutes avant l’expiration d’une date butoir imposée par les États-Unis pour arriver à rallier le Canada au compromis déjà trouvé par Mexico et Washington.

C’est le président Trump qui a forcé à la renégociation du vieil accord de l’Aléna (1994), qui en 24 ans a permis d’intimement imbriquer les économies des trois pays.

Le Mexique et les États-Unis s’étaient entendus sur un compromis dès août, puis les Canadiens ont négocié d’arrache-pied avec les Américains.

En échange d’un meilleur accès au marché laitier canadien, Washington a accepté de maintenir tel quel le mécanisme de règlement des différends auquel les Canadiens tenaient beaucoup.

"C’est un accord fantastique pour les États-Unis, le Canada et le Mexique", a affirmé un haut responsable de l’administration Trump, ayant requis l’anonymat, lors d’une conférence téléphonique annonçant le nouvel accord.

Le texte de l’accord lui-même n’avait pas été publié dans la nuit de dimanche à lundi, et peu de détails précis avaient filtré.

En revanche, les lourds droits de douane imposés à l’acier et à l’aluminium canadien –parmi d’autres– par un président Trump soucieux de protéger la sidérurgie américaine restent en place pour le moment, malgré la colère d’Ottawa.

"Il s’agit d’un sujet totalement différent", a indiqué le même haut responsable américain.

Le texte de l’accord a été soumis au Congrès américain dimanche soir dès sa conclusion. Cela permet de respecter un délai de 60 jours imposé par la loi avant la signature du document à la toute fin novembre par le président Donald Trump, le Premier ministre Justin Trudeau et le président mexicain sortant Enrique Peña Nieto.

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