Italie : échec pour la formation d’un gouvernement droite-M5S

Pour Berlusconi, le M5S est « un mouvement qui prêche la haine sociale, un mouvement de chômeurs, qui veut le pouvoir pour prendre à ceux qui ont ».

L’Italie est dans l’impasse. Vendredi 20 avril, Silvio Berlusconi a déclaré que le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) était « un danger pour l’Italie », confirmant l’échec d’une tentative d’alliance gouvernementale entre la coalition de droite-extrême droite et le M5S. Le magnat des médias s’exprimait alors que la présidente du Sénat, Elisabetta Alberti Casellati, a rendu compte vendredi au président Sergio Mattarella de ses consultations en vue d’une telle alliance.

La figure de Silvio Berlusconi reste en effet en travers de tout accord entre son allié Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite) et leader de la coalition de droite arrivée en tête avec 37 % des voix, et Luigi Di Maio, chef de file du M5S, le premier parti avec plus de 32 % des voix. Luigi Di Maio se dit prêt à discuter uniquement avec Matteo Salvini. Jeudi, il a tout juste consenti à accepter un soutien des élus du parti de M. Berlusconi au contrat de gouvernement « à l’Allemande » qu’il entend négocier avec la Ligue. « Les Italiens ont mal voté » lors des législatives du 4 mars, a réagi vendredi Silvio Berlusconi. « Et maintenant, ça va de mal en pis », a-t-il ajouté en évoquant son « dégoût ».

Rejet d’une alliance

Le M5S est « un mouvement qui prêche la haine sociale, un mouvement de chômeurs, qui veut le pouvoir pour prendre à ceux qui ont. (…) Ce n’est pas un parti démocratique », mais « un danger pour l’Italie », a ajouté le vieux milliardaire. Selon lui, la coalition de droite devrait chercher une alliance avec les petits partis représentés au Parlement « et avec des membres du Parti démocrate (PD, centre gauche) qui, du point de vue de la responsabilité et de la démocratie, a des années-lumière d’avance sur le M5S ».

Silvio Berlusconi « rêve » s’il pense que le PD pourrait soutenir la droite et surtout ses alliés d’extrême droite, ont réagi des élus du parti du gouvernement sortant de centre gauche. Matteo Salvini lui-même a toujours rejeté toute idée d’alliance avec le PD, martelant que son objectif restait de défaire la politique menée par le centre gauche au pouvoir ces dernières années.

Depuis jeudi soir, le chef de la Ligue multiplie les déclarations sur sa volonté d’y aller tout seul : « Plutôt que de ramener le PD au gouvernement, je préfère m’avancer, moi. Je suis disponible, directement et personnellement », a-t-il déclaré, sans préciser quels pourraient alors être ses appuis pour obtenir une majorité.

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